C'est désormais officiel l'Association des clubs professionnels est réactivée. Au cours d'une réunion tenue hier à l'hôtel Hilton, sept présidents de la Ligue 1 dont Hannachi et Medouar et cinq dirigeants de la Ligue 2 ont convenu officiellement de remettre sur selle l'ACP. Cette dernière se veut selon eux une force de propositions afin de défendre les intérêts des clubs professionnels. Les présidents des clubs ont réitéré une nouvelle fois que la LFP n'a pas défendu jusque-là les intérêts des clubs. Les dirigeants ont, également, convenu du 11 mars prochain, toujours à l'hôtel Hilton, pour l'élection du président de l'ACP et le bureau directeur. Mohand-Chérif Hannachi, le président de la JSK, est fortement pressenti pour la présidence de l'ACP. Dans une récente déclaration à Liberté, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, avait indiqué que “si les présidents de club arrivent à avoir l'aval des autorités pour la création de cette association, grand bien leur fasse, je n'ai pas à m'ingérer dans des affaires qui ne me concernent pas directement”. Prié de donner son avis sur les déclarations de certains membres disant que la LFP n'a pas défendu les intérêts des clubs, l'ex-patron du CRB n'est pas de cet avis. “Je n'ai pas à commenter les dires et déclarations des uns et des autres, ils sont libres de dire ce qu'ils veulent, nous sommes en démocratie et chacun peut exprimer librement son opinion dans la limite de la correction. L'un d'eux se contredit, en l'occurrence M. Khaldi qui est, faut-il le rappeler, membre du conseil d'administration de la LFP, il sait parfaitement ce qu'on a fait pour les clubs. Cela dit, je vais vous dire une chose pour être clair sur cette question : il est hors de question que la LFP entre en conflit ou va en guerre contre le MJS, il n'est pas question d'arriver à ce stade-là, il faut que les gens sachent qu'au niveau de notre structure, on agit dans le cadre des prérogatives que nous confèrent les statuts, on ne peut sortir de ce cadre-là, nous sommes légalistes et on agit de la sorte. Je vais vous dire encore autre chose : Kamel Madani qui est aussi membre du conseil d'administration de la LFP est en contact permanent avec les services du MJS pour faire avancer le dossier, il se réunit régulièrement avec les responsables de ce département pour débloquer la situation, dire que la LFP n'a rien fait pour les clubs, c'est un peu sévère, mais bon, je respecte les avis de mes collègues”, réplique Kerbadj. Les présidents des clubs professionnels revendiquent une mise en application plus rapide des dispositions du cahier des charges du professionnalisme notamment en termes d'aides financières allouées aux clubs, les assiettes de terrain pour bâtir les centres de formation, la prise en charge des salaires de l'encadrement des jeunes catégories et la question des prêts bancaires de 10 milliards consentis par l'Etat à chaque club... R A.