L'union locale de Rouiba a exprimé, hier, sa solidarité avec les 250 travailleurs de la brasserie Tango Heineken, située dans la zone industrielle. “Nous donnons une semaine aux responsables concernés pour ouvrir le dialogue avec le syndicat de cette entreprise, faute de quoi nous allons faire sortir tous les travailleurs dans la rue”, a affirmé, hier, M. Messaoudi, secrétaire général de l'union locale, lors d'un rassemblement des travailleurs de cette entreprise appuyés par des dizaines de syndicalistes de la zone de Rouiba. L'orateur s'est interrogé sur les mesures d'intimidation proférées par les responsables de cette unité à l'encontre de trois travailleurs menacés de licenciement alors que ces derniers n'ont demandé que l'application des lois du travail, a-t-il ajouté. Les employés de cette brasserie exigent la reprise des discussions autour de la convention collective qui, selon eux, est gelée depuis une année. “Comment peut-on accepter des salaires sans les indemnités les plus élémentaires telles que l'IEP, la PRI, et la prime de la femme au foyer”, indique M. Messaoudi, qui invite les responsables de cette entreprise à reprendre le dialogue avec les syndicalistes. Ces derniers reprochent à la direction de l'unité de vouloir substituer certaines primes liées au poste de travail par un treizième mois. “Nous refusons cette solution car l'entreprise réalise des bénéfices grâce à nos efforts puisque les objectifs pour l'année 2011 ont dépassé les prévisions. Ainsi, on est passé de 390 000 hectolitres à 413 000 hectolitres, pourquoi ne pas améliorer la situation de ceux qui sont à l'origine de ces résultats ?” s'interrogent les syndicalistes. Par ailleurs, la colère des travailleurs est exacerbée par l'attitude des responsables de la DRH qui, selon eux, menacent les travailleurs et les syndicalistes de licenciement. “Trois travailleurs ont reçu ce matin leur décision de licenciement, d'autres sont toujours menacés mais nous ne nous plions pas à ces pressions car nous sommes solidaires et la loi est avec nous”, affirme un syndicaliste. Nos tentatives pour avoir le point de vue de la direction de la brasserie Tango Heineken sont demeurées vaines. M. T.