“Le livre et la lecture publique sont des domaines importants si nous prenons les bonnes décisions. Ils peuvent contribuer au développement économique et culturel du pays”, a déclaré Rachid Hadj Nacer, directeur du Livre et de la lecture publique au ministère de la Culture. Cette annonce entre dans le cadre d'une conférence-débat sur "le rôle de l'Etat dans le secteur du livre et de la lecture publique", tenue hier au Forum d'El-Moudjahid. Lors de cette rencontre, l'intervenant a abordé les multiples actions de soutien et de promotion du livre réalisées par l'Etat. Ces actions, effectuées par le ministère de la Culture, s'inscrivent dans plusieurs domaines, dans le but de mettre la lecture et le livre à la portée de tous. “En réalisant l'état des lieux de la situation de la lecture publique dans le pays, nous avons constaté que dans 1 541 communes, nous disposions seulement de 380 bibliothèques et 320 salles de lecture. Quant aux fonds documentaires, ils sont complètement obsolètes et le personnel manque d'expérience”, a-t-il indiqué. Afin de pallier ces lacunes, un programme de réalisation de 440 bibliothèques d'ici 2014 été mis en place. “Nous avons déjà abouti à la moitié et nous atteindrons, vers la fin de l'année, 300 établissements”, a-t-il souligné. La perspective du ministère est la création d'une “bibliothèque centrale, dans chaque wilaya, qui coordonnera celles de toutes les communes de la ville”, a signalé Rachid Hadj Nacer. Parallèlement à ce projet, “le ministère de l'Intérieur veillera à la mise en place d'un millier d'espaces de lecture qui couvriront toute l'Algérie”, a-t-il dit. De nombreuses régions éloignées bénéficieront de bibliobus qui “répondent aux mêmes spécificités qu'une bibliothèque fixe.” “Ces bus sillonneront les petites localités de chaque wilaya. D'ailleurs, ils seront conduits par des professionnels. Une deuxième équipe sera formée au printemps par nos soins”, a-t-il expliqué. Concernant le soutien à la création littéraire et artistique, le ministère possède, depuis 1999, un fonds pour ces deux domaines dont l'activité n'a commencé qu'en 2007. “Ce programme consiste à recevoir des auteurs pour les éditer”, a-t-il déclaré. Et d'ajouter : “Nous avons édité 3 000 livres. Ce fonds a permis l'élargissement du champ éditorial avec la création de 200 éditions dont 120 ont été aidées par le ministère.” “Entre 2002 et 2003, les éditeurs avaient demandé la création d'un Observatoire du livre. À cet effet, le Centre national du livre verra prochainement le jour. Pour l'instant, nous l'avons installé à la bibliothèque Frantz-Fanon. Nous sommes en train de le mettre en place”, a-t-il annoncé. Ce centre s'occupera de multiples missions, notamment “faire des enquêtes, des analyses, les préférences du lectorat et comment inciter le public à la lecture.” Quant à la promotion du livre, elle s'est élargie à travers de nombreux festivals et salons comme le Sila, Feliv, Fibda, Lire en fête… “Il y a une grande participation à ces évènements, les gens se bousculent à ces festivals et ressortent les mains pleines. Dans le but de toucher d'autres villes, nous avons installé ces festivals un peu partout, comme cela est le cas pour le Feliv de l'an dernier”, a-t-il précisé, avant de conclure en encourageant la publication de “livres pour enfants.” H M