Si la séance d'entraînement d'hier matin s'est déroulée dans de bonnes conditions sur le rectangle vert, à la grande satisfaction du nouvel entraîneur du MCO, le Suisse Raoul Savoy, sa fin a été émaillée d'incidents qui ont installé un climat électrique au stade Ahmed-Zabana. Très remontés contre les joueurs à la suite des trois défaites de rang, les supporters présents ont, ainsi, violemment chargé l'arrière-central, Farid Belabbès, ainsi que son coéquipier de la défense, Sebbah Zine El-Abidine. Un proche de l'équipe a failli même en venir aux mains avec Belabbès, n'était l'intervention des présents alors que Sebbah en a eu pour son grade de la part d'un groupe d'inconditionnels qui l'a vulgairement tancé. Ces chaudes explications ont duré un gros quart d'heure avant que des préposés à la sécurité, salariés au club, ne dispersent cette petite foule, au grand soulagement de certains joueurs qui commencent réellement à mesurer la gravité de la situation dans laquelle s'est embourbé le club d'El-Hamri et la fronde, de plus en plus grande, de l'imposante assise populaire mouloudéenne. Toujours dans ce registre “polémiques”, l'entraîneur Mohamed Henkouche a tenu à “démentir de la plus catégorique des manières les allégations de Youssef Djebbari”. “C'est faux ! Nous ne nous sommes jamais séparés à l'amiable et je n'ai jamais démissionné. On s'est certes rencontrés avec Djebbari et Haddou Moulay et je leur ai clairement expliqué ma position : s'ils veulent mettre fin à mes fonctions, ils me doivent la mensualité de février et quelques primes de match. Il me reste encore quatre mois de contrat et je leur ai clairement expliqué que sur ce point-là, j'étais prêt à faire des concessions, à condition de ne pas être lésé en contrepartie. Youssef Djebbari m'a affirmé qu'il allait me contacter pour régler cela, mais jusqu'à ce mercredi à la mi-journée, je n'ai encore reçu aucun coup de fil. Pis, il ne répond même pas à mes appels. Qu'il ne s'attende donc surtout pas à ce que je lâche l'affaire ou que je capitule en attendant des jours meilleurs !” indiquait, amer, Mohamed Henkouche. R B