Elle souhaite que son expérience démocratique aide le gouvernement algérien à améliorer la représentation politique dans les institutions et la situation des droits de l'Homme. Les travaux de la 6e session du comité mixte de la coopération algéro-britannique se sont achevés, hier dans l'après-midi, à Londres, à la suite de deux jours de discussions. Ils ont été dirigés, côté algérien par Abdelkader Messahel, ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, et côté britannique par Alistair Burt, ministre délégué au Foreign Office. Dans une longue déclaration à l'issue de la rencontre, le diplomate britannique a indiqué que les pourparlers avaient “aidé les deux parties à consolider des relations bilatérales déjà très fortes.” Au niveau de la coopération économique qualifiée de “bonne”, il a mis en valeur l'augmentation de 60% de la valeur des exportations britanniques vers l'Algérie. M. Burt a, d'autre part, affirmé avoir exploré avec son homologue les voies visant à aider notre pays à optimiser ses capacités en matière d'énergie renouvelable. Dans le domaine politique, où les relations bilatérales sont également décrites comme denses, le représentant du Foreign Office s'est félicité de la relance du groupe parlementaire algéro-britannique et a souhaité que l'expérience démocratique britannique puisse aider l'Algérie à consolider ses réformes politiques. À ce sujet, il a salué la présence d'observateurs étrangers lors des prochaines législatives et a affirmé que, dans un ordre général, son gouvernement soutenait les efforts accomplis par les autorités algériennes pour améliorer la représentation politique et la situation des droits de l'Homme. Ce soutien s'étend, sur un autre registre, à la lutte antiterroriste dans la région du Sahel notamment. Sur ce point, M. Burt a rappelé que la Grande-Bretagne approuvait la position algérienne concernant son opposition au paiement des rançons aux groupes terroristes. Evoquant plus loin le Maghreb, il a souhaité que les récents pourparlers entre l'Algérie et son voisin marocain soient le signe d'un rapprochement entre les deux pays et puissent aboutir à la revitalisation de l'UMA. S'exprimant sur le contentieux du Sahara Occidental, le ministre a rappelé la position de son pays sur cette question et espère que le conflit soit réglé dans le respect du droit à l'autodétermination des Sahraouis. La situation en Syrie a été également à l'ordre du jour de ses entretiens avec M. Messahel. Se disant “révulsé” par le bain de sang qui se déroule actuellement dans ce pays, M. Burt a affirmé que son gouvernement soutenait les efforts de médiation de la Ligue arabe. M. Messahel a confirmé que la crise syrienne a été au menu de ses entretiens avec son homologue britannique, mais sans plus de précisions. S'exprimant plus tôt sur les relations bilatérales, il les a qualifiées de “profondes”. Il a évoqué l'existence d'un “dialogue de qualité” et de convergences de points de vue entre les responsables des deux pays. D'après lui, la coopération économique illustre l'état avancé de la coopération. “Les hommes d'affaires britanniques sont plus familiers avec le marché algérien, et les échanges commerciaux entre les deux pays ont doublé en 2011”, a affirmé M. Messahel. Son séjour à Londres a été aussi, selon lui, une occasion pour “informer le gouvernement britannique sur les réformes lancées en Algérie et l'approfondissement de l'expérience démocratique” en Algérie. S. L.-K.