Toutes les occasions sont bonnes pour célébrer la création artistique, qui plus est touchant la femme algérienne. Deux manifestations mettant à nu un talent, une crativité. Comme cela est de coutume, chaque 8 mars, coïncidant avec la célébration de la Journée internationale de la femme, les institutions et autres établissements culturels à Alger organisent différentes manifestations dans ce sens, pour la promotion de la création féminine. À cet effet, le Centre des loisirs scientifiques de l'Etablissement arts et culture n'a pas été en reste. Jeudi, à partir de 15h, une exposition d'arts plastiques rend hommage à trois femmes qui ont marqué la paysage artistique algérien : Aïcha Haddad, Djamila Bent Mohamed et Kheira Flidjani. Trois femmes aux destins différents, douloureux pour deux d'entre elles, dont le point commun est l'amour et la passion qu'elles vouaient pour les arts plastiques, plus précisément la peinture. Pour que cet hommage soit de bonne facture, ce ne sont pas moins de vingt-neuf artistes qui exposent leurs œuvres. Parmi elle, Abid Nadjet, Hammouche Lilia, Fernanin Halimi, Meghenem Fedaoui Safia, Ouahiba Lalmi Merahi, Yahiaoui, épouse Khelifi, Zahaf Hassina…, et bien d'autres. Une exposition 100% féminine, réunissant deux générations : l'ancienne et la nouvelle. Certaines sont lauréates du défunt Prix de la wilaya d'Alger et d'autre du Prix Aïcha Haddad que décerne chaque année l'Etablissement arts et culture. Certains noms son connus du public, d'autres, malgré leur talent et leur participation dans différentes expositions, souvent collectives, demeurent inconnues. Un large éventail de tableaux et d'œuvres mettant à nu un talent, une créativité artistique ainsi qu'un amour de l'art où le visiteur a tout loisir d'admirer les différentes techniques. Chaque participante livre sa sensibilité artistique. Une multitude de thèmes sont exposés, entre le figuratif, l'impressionnisme, l'abstrait, les compositions… le cœur balance. Ce qui est le cas pour Ouahiba Lalmi Merahi, une artiste entre l'Algérie et la France. Elle participe avec une œuvre, intitulée Le Retour, somme toute originale : un mannequin de couture qu'elle revêt de toile de jute. Par petites touches, elle l'habille avec différents éléments pour confectionner une robe. Toutes ces pièces composent les différentes étapes de la vie de l'artiste. Une vie construite outre-mer mais qui a eu pour terreau le pays d'origine, l'Algérie. Ce travail collectif est rehaussé de deux toiles, l'une est d'Aïcha Haddad et l'autre est signée Djamila Bent Mohamed, histoire de dire que les pionnières veillent sur la relève. La femme détentrice de la tradition… À quelques encablures de la place Audin, la Cybergalerie de l'Etablissement arts et culture (rue Didouche-Mourad), abrite depuis le 6 mars 2012, une exposition collective d'objets d'art, à l'occasion de la célébration du 8 Mars. Nouara Djamila, Bouzida Aldjia, Touami Farida, Bendaïkha Ouafia, Zemzoum Farida, Derrouache Nassima et Belarbi Yasmine se sont réunis jusqu'au 16 du mois en cours pour présenter différents œuvres d'art qu'elles ont confectionnées. Le support est le bois, le verre et la toile. Des couleurs vives, chatoyantes et pétillantes scintillent de mille feux, rehaussant le travail de ces artisanes qui remettent au goût du jour l'art traditionnel algérien. Des coffres et coffrets en bois, des miroirs, des boîtes à bijoux, tableaux, lampes… Un travail méticuleux, minutieux qui met en avant la subtilité artistique de chaque objet. Un rappel du riche patrimoine algérien, à travers un travail exécuté par des doigts de fées. A I Expositions collectives d'artistes femmes à la Cybergalerie Didouche-Mourad et au Centre des loisirs scientifiques jusqu'au 16 mars 2012