Aux quatre coins de la ville, on constate les mêmes scènes de désolation. Outre les ordures qui jonchent les différents quartiers et cités, l'état des routes est l'autre point noir des responsables de la ville. L'Assemblée populaire communale du chef- lieu de la wilaya de Sétif vient de consacrer pas moins de 22 milliards de centimes pour la réfection du réseau routier à travers les quatre coins de la wilaya. Cette enveloppe est, cependant, jugée insuffisante car la plupart des 500 kilomètres de routes sont dans un état lamentable. Les dernières intempéries, à savoir la neige tombée sur la capitale des Hauts-Plateaux pendant plusieurs jours, n'ont fait que faire empirer une situation déjà catastrophique. Sétif qui abrite aujourd'hui la Journée arabe de la ville et qui n'honore guère ses habitants ressemble à un véritable dépotoir. Aux quatre coins de la ville, on constate les mêmes scènes de désolation. Outre les ordures qui jonchent les différents quartiers et cités, l'état des routes est l'autre point noir des responsables de la ville. À la cité Hachemi, les routes en sont la meilleure illustration. Crevasses, nids-de-poule et différence de niveau d'un quartier à un autre et même égouts et avaloirs sont conçus n'importe comment et une différence de niveaux est constatée. Ces derniers n'obéissent à aucune norme technique ou du moins esthétique. Pis encore, les chantiers sont abandonnés depuis plus d'une année et personne ne se soucie de cet état de fait qui pénalise les contribuables qui payent rubis sur l'ongle la taxe d'habitation ainsi que la vignette automobile. Le prétexte avancé par les responsables est toujours en relation avec les mesures administratives du contrôle administratif. “Chaque fois que nous parlons de ces chantiers abandonnés, les responsables et élus de l'hôtel de ville disent que c'est la faute au contrôleur financier. Ce sont des histoires à dormir debout”, nous dira un habitant de la cité Hachemi.Par ailleurs, plusieurs autres boulevards et avenues ne sont pas mieux entretenus à l'image du boulevard qui relie la cité Gaoua au nord de la ville aux cités Hachemi et El- Hidhab, où des milliers de logements tous segments confondus ont été érigés ces dernières années. En effet, utiliser le mot crevasses et nids-de-poule n'est pas suffisant. “Considérée comme l'une des principales artères de la ville, cette route est dans un état désastreux et ne pas dénoncer telles situations est un crime et nous serions complices si nous nous taisions. Cela fait plusieurs mois, au grand dam des usagers de la route, que les responsables des différents secteurs s'accusent mutuellement. L'APC est le premier responsable de cette situation, elle aurait dû réunir les responsables des différents secteurs concernés afin de déterminer la responsabilité de tout un chacun et le faire intervenir”, fulmine un autre citoyen. “Plusieurs routes refaites depuis moins de dix ans sont dans un état lamentable. Ne dit-on pas qu'une route bien faite est, en principe, garantie dix ans ? On n'a jamais entendu parler d'une entreprise qui a été sommée de refaire un tronçon routier qui n'a pas été bien réalisé”, renchérit Kamel, un habitant de la cité Gaoua. F S