Dans une déclaration rendue publique, hier, douze militants du Mouvement populaire algérien (MPA) d'Amara Benyounès, jettent l'éponge et se démarquent “publiquement” du MPA. “Notre démarche consiste en notre démission collective de l'UDR et surtout notre nette démarcation et distance du MPA”, lit-on dans la déclaration. Les démissionnaires relèvent “l'inconsidération qu'affiche M. Benyounès à l'ensemble des militants ayant cru construire une alternative politique en lançant l'UDR”. Ces valeurs se sont “avérées, en définitive, comme étant de la poudre aux yeux et le seul mobile n'est autre que la promotion politique du chef pour un strapontin gouvernemental”, ont-ils souligné. Ils rappellent que, depuis les élections législatives de 2007, “les militants sont restés livrés à eux-mêmes et qu'aucun contact n'est entretenu”. Par ailleurs, ils estiment que “la Kabylie n'intéresse plus Amara Benyounès”. Pour eux, le changement de sigle du parti “renseigne d'abord sur le recul de l'identité politique du parti qui signe un glissement purement populiste en cédant sur les valeurs essentielles comme la démocratie et la République, contre le gré des convictions de tous les militants en totale désapprobation de cette compromission”. D'autre part, ils considèrent que le choix porté sur un cousin de Hocine Aït Ahmed pour driver la liste du MPA à Tizi Ouzou “est motivé par l'illusion que son nom portera dans la campagne, du fait qu'il n'est autre que le cousin du leader du FFS”. À signaler que la déclaration est signée, entre autres, par Kamel Daoudi, Salah Tizi, Madjid Tizi, Saïd Fellag, Rabah Ourad, Aggar Boussaâd, Samir Yahia-Cherif… R. N.