Pas moins de onze militants, dont six membres du conseil national, du Mouvement populaire algérien (MPA), viennent de claquer la porte du parti à Béjaïa. C'est à travers une déclaration rendue publique le 10 mars que les onze signataires ont annoncé leur démission. Parmi les onze démissionnaires, figure le député de Béjaïa, Madjid Bektache, issu de la liste UDR parrainée par l'ANR lors des législatives du 17 mai 2007. Contacté par nos soins, il a confirmé sa démission de la formation de Amara Benyounès, affirmant qu'il a “effectivement décidé de se retirer pour ne gêner personne, ni la nouvelle équipe dirigeante du MPA à Béjaïa, ni la direction nationale du parti qui a fini par jeter son dévolu sur cette dernière. Ceci dit, je ne pourrai jamais cautionner une telle démarche que je considère irresponsable. Car ça touche vraiment à ma crédibilité”. Les onze cadres démissionnaires dénoncent le fait qu'une délégation parallèle de congressistes représentant la wilaya de Béjaïa ait pris part aux travaux du congrès constitutif du MPA avec la bénédiction de la direction nationale. “Nous nous sommes engagés totalement dans la structuration, puis la préparation du congrès constitutif de l'UDR. Néanmoins, à notre grande surprise, nous avons constaté la présence sur les lieux d'une délégation parallèle conduite par l'actuel chef de file du parti dans la wilaya de Béjaïa. Il se trouvait que parmi cette délégation, figurait la coordinatrice de wilaya d'un autre parti politique, ce qui dévoile les intentions malsaines de ce groupe”, écrivent les onze dissidents du MPA dans leur déclaration. “Nous avons en vain attiré l'attention de la direction nationale pour remettre de l'ordre, hélas nous n'avons pas été entendus. Ayant constaté la persévérance de la direction dans sa démarche, nous avons décidé à l'unanimité des congressistes légitimes de refuser cette mascarade et de déclarer notre démission collective du MPA”. KO