Pour les habitants de la localité rurale d'El Onçor dans la commune de Béni Rached, à une vingtaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, la situation relative au développement local de leur région n'est guère rassurante et le calvaire qu'ils endurent, depuis de très longues années, est de plus en plus dur à supporter. Selon des témoignages que nous avons recueillis auprès de plusieurs de ses habitants, la localité en question manque de tout et reste étonnement en quarantaine du développement qui accuse un énorme retard à travers l'ensemble de son territoire. “La responsabilité des élus au niveau de notre commune à l'égard de ce que nous vivons est entièrement engagée. Ils nous ont abreuvés de mensonges lors de leurs précédents meetings électoraux afin de bénéficier de notre confiance. Mais une fois élus à la tête de l'APC de Béni Rached, ils nous ont carrément oubliés. Plus grave encore, ils ne nous reçoivent même pas. Comme vous êtes en train de le constater vous-mêmes, nous vivons dans ce village le spectre de la misère à tous les niveaux. Nous pataugeons à longueur d'année dans la boue en raison des eaux usées qui coulent à ciel ouvert dans toute la localité, tout simplement car la plupart de nos habitations manquent de conduites à cet effet. Cette désolante situation est également à l'origine d'une odeur désagréablement fétide et insupportable qui envenime tout le climat. Absence presque totale de l'éclairage public dans de nombreux quartiers de notre douar. Ce dernier ne dispose d'aucune aire de jeux en faveur de nos jeunes qui se laissent, malheureusement, facilement emportés par l'ennui et la désolation compte tenu du grand vide angoissant qui les frappe. Aussi, nous ne sommes toujours pas encore raccordés au réseau téléphonique fixe et ce, malgré les nombreuses demandes que nous avions formulées auprès des services compétents. C'est aussi le cas pour ce qui est du gaz naturel. Et pendant les périodes de froid, notre souffrance est grande et plus que douloureuse en raison de la perturbation enregistrée notamment en matière distribution du gaz butane. Quant au chômage, il a déjà atteint son paroxysme. Enfin, contrairement à d'autres localités similaires à la nôtre, nous n'avons jamais bénéficié raisonnablement de logements dans le cadre de l'habitat rural”, ont énuméré nos interlocuteurs qui ont également évoqué l'état lamentable dans lequel se trouvent plusieurs des routes et des ruelles que compte la localité. Ils souhaitent, enfin, une intervention de la part des autorités locales de la wilaya pour que leurs épineux problèmes soient pris une fois pour toutes en considération. A C