Dans le sillage du traité d'amitié algéro-espagnol José Maria Aznar à Alger Le Chef du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, est depuis, hier à Alger, pour une visite de travail de 2 jours. Il a été accueilli à son arrivée à l'aéroport Houari-Boumediene, par le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, avec lequel il aura des entretiens. Cette deuxième visite du Chef du gouvernement espagnol en Algérie s'inscrit, rapporte l'APS, dans le cadre des consultations de haut niveau, instituée en vertu de la convention cadre signée lors de la visite d'état effectuée par le président Abdelaziz Bouteflika, en Espagne le 8 octobre 2002. Elle a pour objectif, le renforcement des relations bilatérales et de la coopération, ainsi que la promotion du dialogue continu entre les deux pays autour des questions régionales et internationales d'intérêt commun, en vue d'établir un partenariat global et privilégié. Pour rappel, M. Aznar s'est rendu en Algérie pour une visite de deux jours les 17 et 18 juillet 2000, accompagné d'une forte délégation dont une quarantaine d'hommes d'affaires. à la veille de cette visite, il avait fait part de la disposition de son pays à accorder un crédit de 500 millions de dollars. Pour sa part, le président, Abdelaziz Bouteflika, s'est rendu en Espagne pour une visite d'état les 7 et 8 octobre 2002. Une visite marquée par l'intervention du président de la république devant le Parlement espagnol et un long exposé devant les tenants de la finance madrilène sur les opportunités d'investissement qui s'offrent à eux en Algérie. Une visite qui est surtout couronnée par la signature d'un traité d'amitié qui trace le “cadre d'une coopération stratégique privilégiée”. Ce traité prévoit le renforcement du dialogue politique entre les deux pays à tous les niveaux, le développement de la coopération dans les domaines économique, financier, éducatif et de défense. Tout comme il réaffirme la volonté des deux pays à lutter contre le crime organisé et le terrorisme. Les relations politiques entre l'Algérie et l'Espagne sont au beau fixe. Elles ont pris un coup de morse en 1998 avec la signature à Madrid de plusieurs accords de partenariat portant sur les exportations d'hydrocarbures. Sur le plan politique, les deux pays partagent bien des positions sur de nombreuses questions internationales à l'image de celle du Sahara Occidental. L'Algérie et l'Espagne sont favorables à l'autodétermination du peuple sahraoui et au respect des décisions de l'ONU. En matière de lutte antiterroriste, la coopération entre les deux pays est saluée de part et d'autre. Sur le plan économique, notamment le volet investissement, les choses ne semblent pas aller pour le mieux. à l'instar des autres partenaires de l'Algérie, la coopération algéro-espagnole se limite presque au secteur énergétique. L'Algérie constitue le principal fournisseur de l'Espagne en matière de gaz (20 milliards de mètres cubes). Les exportations algériennes, ce sont essentiellement des hydrocarbures, et vers l'Espagne, celle-ci dépassent le milliard de dollars. Pour ce qui est des investissements, c'est resté, presque au stade des intentions. à l'occasion de cette deuxième visite, Aznar a-t-il apporté quelque chose dans sa valise ? Peu probable. Mais sur le plan symbolique, elle est une sacrée aubaine pour son hôte qui s'apprête à briguer un second mandat. Elle participera à l'ameublement de son bilan présidentiel. A. C.