Depuis la signature du traité d'amitié, le 8 octobre 2003 à Madrid par M.Abdelaziz Bouteflika et José Maria Aznar, les visites croisées se sont multipliées. Alger a enregistré, au cours de cette semaine, une succession de délégations diplomatiques de haut niveau. Après les Portugais, dont le Premier ministre a effectué récemment une visite de travail de deux jours en Algérie, c'est au tour des Espagnols de mettre les bouchées doubles. En une semaine seulement, deux ministres espagnols, ceux des Affaires étrangères et de l'Industrie et du Tourisme, ainsi que le président du Parlement espagnol se sont succédé en Algérie, à l'invitation de leurs homologues respectifs. Au cours de son séjour, le président du Parlement espagnol rencontrera les présidents des groupes parlementaires de l'APN ainsi que les membres du groupe parlementaire d'amitié Algérie-Espagne. Il sera reçu également par MM.Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation et Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement, selon le programme de la visite. Cette dernière s'inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique des relations algéro-espagnoles. Lors de son arrivée, hier à Alger, le président du congrès des députés espagnol, M.Manuel Marin Gonzalez, a souligné «l'excellence» des relations entre les Parlements des deux pays et l'intérêt du Parlement de son pays dans le renforcement de la coopération parlementaire en Méditerranée. «Nous sommes très intéressés au niveau du parlement espagnol d'établir un réseau de base de travail avec les différents parlements du Bassin méditerranéen, dont celui de l'Algérie, avec lequel nous entretenons d'excellentes relations», a déclaré M.Marin à la presse. Avant de poursuivre: «Nous avons des systèmes politiques spécifiques, ce qui implique une responsabilité particulière pour chaque Parlement», a-t-il ajouté, en précisant que les «problèmes politiques, économiques et sociaux, ainsi que les problèmes les plus délicats ayant trait à l'aspect sécuritaire peuvent trouver leurs solutions au sein du débat politique». Pour rappel, les relations algéro-espagnoles ont connu, au cours des deux dernières années, une réelle impulsion. Depuis la signature du traité d'amitié, le 8 octobre 2003 à Madrid par le chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika, et l'ex-président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, les visites croisées entre les deux capitales se sont multipliées. A quelques encablures du dixième anniversaire de la Conférence de Barcelone, une opportunité pour faire le point de la coopération multiforme entre les deux rives de la Méditerranée, les principaux pays de l'Union européenne, notamment la France et l'Espagne se sont engagés dans une compétition effrénée autour du marché algérien. La visite, au cours de l'année dernière, du Président du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero en Algérie, a permis de cibler un certain nombre de créneaux de coopération, notamment dans le secteur des hydrocarbures, de la petite et moyenne entreprise et des infrastructures. L'Algérie qui a conclu il y a quelques jours un autre traité d'amitié, de coopération et de bon voisinage avec le Portugal, et qui s'apprête à faire de même avec la France au courant de ce semestre, est désormais la nouvelle destination privilégiée dans le Maghreb.