Cet hôpital vient de bénéficier d'une importante enveloppe financière pour lancer toutes les opérations de réhabilitation des structures endommagées et de rénovation des équipements. Le centre hospitalo-universitaire (CHU) de Blida accuse 126 milliards de centimes de dettes, une ardoise, qui fait de cet établissement hospitalier, le CHU le plus endetté du pays. Pour connaître la situation dans laquelle se débat le CHU de Blida, nous nous sommes rapprochés de son nouveau directeur général, M. Rabah Zebbar. D'emblée, il reconnaîtra que le CHU connaît d'énormes difficultés. Mais elles ne sont guère insurmontables. Notre interlocuteur insistera sur la normalisation des organes de gestion, la redynamisation des comités techniques et des opérations planifiées ainsi que l'humanisation des services de santé. à ce sujet, M. Zebbar nous dira : “comment voulez-vous fonctionner alors que depuis trois ans, le conseil d'administration ne s'est pas réuni et que le CHU ne dispose pas d'un secrétaire général. En outre, des ouvriers professionnels occupent des postes de sous-directeur et des diplômés de l'ENA sont marginalisés. Sur un autre chapitre, tous les comités techniques sont en veilleuse. Pour ce qui est des dettes du CHU, nous avons pu les réduire de 40% en un mois. Nous avons aussi engagé une expertise sur ces dettes pour les trois dernières années. Je dois aussi vous informer que le CHU vient d'élaborer un plan de redressement qui a eu l'aval du conseil scientifique et qui connaît un début d'exécution.” Le centre hospitalo universitaire (CHU) de Blida vient de bénéficier d'une importante enveloppe financière pour lancer toutes les opérations de réhabilitation des structures endommagées et de rénovation des équipements. C'est ainsi qu'une enveloppe de plus de 43 milliards de centimes a été dégagée, dont 12 milliards sur le budget de la wilaya de Blida. Parmi les principaux chantiers en cours, on notera la réalisation d'un pavillon d'urgences médico-chirurgicales qui regroupera le plateau technique et un service de réanimation, l'étude pour la réalisation d'un institut du rein et l'acquisition d'une dizaine d'ambulances médicalisées. Ces différentes opérations, qui sont pour la plupart lancées, concernent tous les services et toutes les unités dépendantes du CHU. C'est ainsi que l'unité Mitidja, plus connue sous l'appellation de Ferroudja, jouit d'une attention particulière. En effet, cette structure a fait l'objet d'une nouvelle répartition des locaux d'une réorganisation pour l'amélioration de la prise en charge des malades, en traumatologie et urologie ainsi qu'une réhabilitation de la structure. M. Zebbar Rabah, directeur général du CHU de Blida, nous dira à ce sujet : “J'ai mis en place une administration au niveau de cette unité pour la gestion quotidienne de cette structure. J'ai mis aussi les moyens financiers pour la maintenance des équipements ainsi que la dotation et la rénovation des mobiliers et ce, grâce aux concours de notre administration centrale et du wali de Blida.” Le service de neurochirurgie qui est le centre névralgique du CHU de Blida et qui réalise des prouesses malgré la faiblesse des moyens, verra ses capacités d'hospitalisation augmenter. Plusieurs opérations seront dirigées vers ce service pour lui permettre d'améliorer ses performances. Le CHU de Blida a été choisi par la tutelle parmi les établissements pilote pour les opérations de simulation de la contractualisation avec les caisses de sécurité sociale (Cnas et Casnos) le directeur général nous dira : “cette opération suit son cours normal et dégage un bilan positif.” L'autre point noir du centre hospitalo-universitaire de Blida réside dans le cas indus-occupants, dont les charges locatives et meubles sont pris en charge par le budget du CHU. Dix logements au sein de cet établissement hospitaliers sont toujours occupés par des anciens responsables qui sont en retraite depuis plus de six ans. Parallèlement, plusieurs professeurs, chefs de service et des cadres font la navette quotidiennement, faute de logements. à ce propos, le directeur général du CHU nous dira: “suite aux instructions du ministre de la Santé, nous avons engagé une opération de récupération de notre patrimoine. La justice a été saisie pour expulser les occupants illégaux de ces logements.” Selon M. Zebbar, la clef de la réussite réside dans l'élaboration d'un projet d'établissement qui définira les objectifs, recherche biomédicale et politique sociale. Ce document nous permettra de connaître, avec exactitude, les moyens dont nous devons disposer pour mener à bien notre mission. Est-ce une réalité ou un vœu pieux ? M. A.