Les formations politiques multiplient leurs sorties de proximité dans la wilaya de Sétif, sans pour autant dévoiler les grandes lignes de leurs programmes, encore moins les noms des futurs prétendants à un siège à l'hémicycle. L'incertitude pour certains partis et la réserve pour d'autres a laissé place à la désinformation, l'intox et la rumeur. Chez le RND, le FLN, le PT, le PLJ, l'UFDS et le FC, rien n'a filtré. Mais déjà, la proposition de candidature de Abderrahmane Belayat, ancien ministre de l'Agriculture, comme tête de liste du FLN à Sétif a suscité un tollé. Par ailleurs, le nom d'un syndicaliste qui serait imposé d'en haut ne fait pas l'unanimité et risque de semer la pagaille dans le deuxième contingent en matière d'électeurs au niveau national. Certains noms seraient écartés sous prétexte qu'ils ont fait partie du clan des redresseurs qui ont rallié le clan de Ali Benflis dans les années 1990. “Nous avons encore à l'esprit les candidats qui ont été imposés d'en haut, car depuis qu'ils se sont emparés des sièges, ils n'ont plus remis les pieds à Sétif”, dira un citoyen qui faisait allusion aux “têtes” de liste des deux partis majoritaires au sein de l'assemblée sortante. Pour les partis précités, des noms sont avancés pêle-mêle, et chaque jour les noms sont changés et leur classement aussi. “C'est peut-être pour tâter le pouls et voir les réactions de la population. Il va sans dire que la concurrence est très rude. Les responsables dans les bureaux des formations seront certainement sanctionnés par les électeurs en cas d'échec. Ce n'est pas une mince affaire”, renchérit un militant d'un parti. Le RND, pour sa part, ne s'est pas fixé sur les candidats potentiels qui pourraient représenter la capitale des Hauts-Plateaux à Zighoud-Youcef. Les noms de Nouara Djaafar et de Abdelkrim Harchaoui, natifs de la wilaya, sont contestés par l'ensemble des militants qui voient que le parti doit proposer des candidats séjournant à Sétif pour qu'ils puissent être près des citoyens et éviter tout parachutage qui pourrait mettre en péril les intérêts du parti. “Le parti n'a pas besoin de militants qui menacent de démissionner s'ils ne se présentent pas aux élections”, dira un membre du bureau de wilaya à propos de la démission de deux “militants”, ex-députés du RND, pour rallier le MJD. Au moment où les sièges de certains partis qualifiés de grosses cylindrées ne désemplissent pas et les prétendants ayant déposé leur candidature ont rendu difficile la tâche des sélectionneurs, certaines formations politiques peinent à trouver des candidats présentables pour “remplir” leurs listes. La gent féminine a été certainement encouragée par la réussite de l'ex-députée du parti El-Infitah, Me Naïma Farhi, aux législatives de 2007, mais aussi par la loi encourageant la représentativité de la femme au sein des différentes assemblées populaires. Ainsi, les femmes, notamment les avocates, se présentent en force. F S