C'est au Palais des congrès Le Méridien d'Oran que le ministre du Commerce a donné, hier, le coup d'envoi des travaux du 13e Congrès arabe sur la protection du consommateur. Dans son long exposé sur la culture de consommation, le ministre a rappelé que “la consommation est une opération compliquée vu ses répercussions sur les consommateurs que nous sommes. Il faut préciser que les sociétés de consommation occidentales ont poussé le citoyen à la consommation suite au progrès accompli dans les différents secteurs de production. Du coup, d'autres procédés ont vu le jour. On parle de shopping et non d'acheter. Nous consommons différents produits : alimentaires, services, images …”, fait savoir le ministre, avant de poursuivre : “Les sociétés occidentales poussent à la consommation lors des différentes fêtes religieuses et autres. Cependant, la consommation est l'un des quatre facteurs de la croissance”. Le ministre a aussi rappelé les différents textes de loi qui protègent le consommateur. “Nous devons avoir une approche globale de la culture de consommation. Les textes de loi et le guide sont là pour protéger le consommateur”, conclut-il. À noter que le ministre a inspecté le marché de gros d'El-Kerma qui ouvrira ses portes le mois de juin prochain avant de donner le coup d'envoi des travaux du 13e congrès. Lors du point de presse, Mustapha Benbada est revenu sur la crise de la pomme de terre. “Les stocks n'étaient pas suffisants. Mais à partir du 15 avril, les premières récoltes seront sur le marché. Quant à l'informel, il faut un processus réfléchi car la tâche n'est pas simple. Nous allons créer 7 000 postes de travail durant ce quinquennat 2010-2014 pour renforcer notre personnel”. Lors de cette matinée, l'intervention de la directrice de la revue française 60 millions de consommateurs, Mme Marie-Jeanne Husset, a été très suivie. Elle a insisté sur l'indépendance des associations pour faire face aux multinationales qui consacrent des sommes colossales à la publicité et au marketing. “Les enfants et les adolescents sont les plus vulnérables. Ce sont d'importants consommateurs de produits néfastes et superficiels. Notre revue n'a ni publicité ni subvention de l'Etat. Nous vivons grâce aux recettes de la vente de notre mensuel qui est tiré à 200 000 exemplaires en France”, déclare en substance Mme Husset. N B