Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unis, aura-t-il un algérien comme conseiller spécial à la Jeunesse ? Une possibilité qui risque de se concrétiser prochainement. Les « prémices » de cette possible nomination ont été perçues il y a quelques jours à Nairobi, capitale du Kenya. C'était à l'occasion du forum mondial des jeunes leaders et de la gouvernance qui s'est déroulé entre le 15 et 18 mars dernier. Un rendez-vous organisé par le PNUD (Organisation des Nations Unies pour le développement) et l'ONU-Habitat. Un forum qui a a regroupé des participants représentants plus de 50 pays dont d'anciens chefs d'état, des ministres et des ambassadeurs. Le seul algérien parmi les présents était le docteur Khalil Sakhri, 29 ans. Selon des sources dignes de foi, il serait l'un des plus sérieux prétendants pour le poste de conseiller spécial pour la jeunesse que devrait choisir prochainement Ban Ki-Moon. Un projet pour lequel l'ONU donne d'importance en vue de faire rentrer l'élément jeunesse dans ses instances. Toujours selon les mêmes sources, le Maroc, le Bénin, le Mexique, le Brésil, Norvège, et le Qatar, ont déjà activé leurs lobbyings pour placer des représentants. Conseiller spécial jeunesse du SG de l'organisation mondiale n'est pas le seul poste en jeu. Il y a également la composition du secrétariat qui constituera le bureau du futur nouveau cadre de l'ONU. Des postes à pourvoir convoités par plusieurs pays et que visiblement les officiels algériens « boudent ». Même s'il est isolé sur le plan officiel, Khalil Sakhri a néanmoins marqué sa présence à Nairobi. Son intervention devant les participants (voir photo) était axée sur le « profil, les prérogatives et le fonctionnement du poste de conseiller spécial pour la jeunesse ainsi que sur la coopération mondiale et les opportunités de renforcement de l'engagement de la jeunesse ». En plus de son « speech », l'algérien a eu plusieurs entretiens sur place. Parmi les personnes qu'il a rencontrées, il y avait Thabo Mbeki, ex-président d'Afrique du Sud, Dr Sahle-Work Zewde, directrice de l'Office des Nations Unies à Nairobi, Dr. Joan Clos, directeur exécutif de l'ONU Habitat, ainsi que plusieurs ministres et ambassadeurs participants à cette rencontre. Notons que dans les instances dirigeantes de l'ONU, il y a déjà des algériens en poste. Parmi eux on peut citer Ahmed Djoghlaf. Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique (CDB) depuis 2005, il a le statut officiel de secrétaire général-adjoint de l'ONU. Un autre algérien, Mounir Bouchenaki, est l'actuel directeur général d'une organisation intergouvernementale l'ICCROM (Centre international d'études pour la conservation et la restauration des monuments et des sites), dont le siège est à Rome (Italie). Précision de taille, ces deux personnes n'ont à aucun moment été parrainées par l'état algérien. La meilleure preuve est l'indifférence qu'ils subissent dans leur propre pays alors qu'ils sont reçus avec les honneurs partout où ils ont vont. Les choses vont-elles changer ? Rien n'indique que ce sera le cas. L'occasion se présente pour marquer un « point » et grignoter des places dans l'instance mondiale. C'est loin d'être un « luxe ». Plusieurs pays l'ont compris. À quand l'Algérie ? Salim KOUDIL