On dirait que le SIAA-2012 n'est qu'une version calquée et du «copier-coller» des marchés d'occasion. Il y a même des cartes jaunes et des bons de commande avec des délais de livraison record qui sont mis aux enchères sur des sites Internet. Simple question: qui veut clochardiser le Salon de l'auto d'Alger ? Eléments de réponses : RDV à la 16e édition de 2013. La 15e édition du Salon international de l'automobile d'Alger (SIAA-2012) mérite plus qu'une halte. Un bilan objectif, même très objectif, et basé sur des observations, loin des critiques arbitraires et des “querelles byzantines”. Et pour cause, les enseignements sont déjà là pour témoigner de la manière avec laquelle on organise un salon digne de ceux du Mondial de Paris ou encore de Frankfurt où seules les nouveautés, les technologies, les mécaniques, le savoir-faire et la valeur-ajoutée sont au rendez-vous. Mais jamais les ventes abusives, car l'acte commercial est plus que jamais noble. Après tout, une raison d'existence des maisons mères. Il y avait un rush record, comme si urgence est signalée. C'est parce que l'objectif central du SIAA-2012 a encore failli, y compris sur le thème auquel il est dédié, à savoir la prévention et la sécurité routière, et les observateurs s'interrogent si un espace de nouveautés pouvait être transformé en showroom ! On avait l'impression que cet évènement n'est qu'une version calquée des marchés d'occasion de Tidjelabine et autres espaces anarchiques de Boussaâda, d'Akbou ou encore de l'Oranie. Pour preuve, tous les smasris étaient au rendez-vous. Tous les revendeurs, version tchippa (pot-de-vin), se sont donné rendez-vous pour acheter des dizaines d'unités avec des prête-noms, cartes d'identité et permis de conduite en main, en sus des chèques certifiés. Autre élément relevant de l'irréel et qui dépasse le cap de l'insolite : des cartes jaunes et des bons de commande avec des délais de livraison record sont mis aux enchères sur des sites internet. Avec un sans-faute et une garantie de livraison défiant les concessions, parfois dépassées. Heureusement, pas toutes ! D'ailleurs, l'Association des concessionnaires automobiles (AC2A) se défend et dénonce ces pratiques qui relèvent de l'informel. Pis encore, le SIAA-2012 aurait pu être une opportunité pour aborder le service après-vente (SAV) qui demeure parent pauvre du secteur. Avec 500 000 visiteurs, soit une moyenne de 45 à 60 000 visiteurs/jour, cette manifestation aurait pu être bénéfique à tous, surtout que les Algériens manifestent davantage leur intérêt pour la voiture, créneau de placement et moyen de locomotion à la fois. Une chose est sûre, à la clôture, demain, le bilan de l'AC2A en dira long. Très long sur ce carrefour où l'on aura tout vu. F B.