Trente œuvres étaient en compétition lors de cette manifestation. Chacune d'elle abordait un pan de l'histoire de la capitale des Zianides, qui ne cesse de révéler ses secrets. Ce film documentaire de 52 mn, réalisé par Saïd Oulmi, a décroché, mercredi dernier, le premier prix du Panorama du film documentaire, organisé par le département cinéma du ministère de la Culture dans le cadre de “Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011”. Il relate l'histoire de cette mythique médersa de Tlemcen, inaugurée en 1937 par cheikh Abdelhamid Ben Badis, un haut lieu du savoir et de connaissance, mais aussi terreau du nationalisme qui allait forger le mouvement militant, qui a pris une part active dans la préparation de la guerre de libération nationale. Le second prix, celui de la meilleure recherche historique, a été attribué au cinéaste Larbi Lakehal pour Cheikh Mohamed Abdelkrim El-Meghelli (un grand érudit du monde musulman et fervent défenseur de l'islam, 1425-1504). La troisième consécration cinématographique basée sur la meilleure reconstitution historique est revenue à Chergui Kharroubi pour Ibn Khaldoun. Les membres du jury, composé d'historiens et de cinéastes professionnels, ont décidé de remettre le prix d'encouragement au jeune cinéaste Nazim Kaïdi, auteur du documentaire de fiction Cheikh Kaddour Ben Achour El-Zerhouni (1850-1938, à Nedroma), musicien et poète maghrébin, grand apôtre du soufisme ; il fut aussi le père spirituel de cheikh Mohamed Ghaffour. Trente films d'une durée de 52 mn, ayant reçu le financement du ministère de la Culture pour cette manifestation, étaient en lice dans ce festival, qui s'est déroulé à la cinémathèque Djameleddine-Chanderli, inaugurée pour la circonstance après 18 mois de travaux. Dans son message adressé aux festivaliers, Mme Toumi a déclaré : “Voilà des œuvres qui, demain, circuleront à travers le pays comme à l'étranger pour participer à la connaissance et la valorisation, à travers Tlemcen, de l'histoire de notre nation et de pans significatifs de son patrimoine matériel et immatériel. Ces documentaires viennent enrichir le volet historique et culturel de la cinématographie nationale et développer le genre documentaire, indispensable au septième art et nécessaire à la préservation de la mémoire nationale.” Pour sa part, Karim Aït Oumeziane, responsable du département cinéma de la manifestation “Tlemcen, capitale de la culture islamique”, et par ailleurs directeur du Centre national de la cinématographie et de l'audiovisuel (CNCA), souligne que “l'objectif du Panorama du film documentaire consiste avant tout à montrer au grand public et à la profession les œuvres produites dans le cadre de cette sélection”, ajoutant que “l'on constate aujourd'hui une nette amélioration de la qualité des produits réalisés, ainsi que l'émergence d'une véritable école nationale de documentaristes qui s'est enclenchée avec "Alger, capitale de la culture arabe 2007, et le 2e festival panafricain d'Alger 2009. B. A