Taghit semble devenir depuis le lancement il y a quatre ans du festival du court métrage, un haut lieu cinématographique. C'est là-bas qu'avait tourné en 2009 Yasmine Chouikh son " Jin " un court métrage qui a beaucoup voyagé depuis, et c'est là qu'a été donné en début de semaine ; le premier clap pour le tournage d'un documentaire fiction autour de la vie de Cheikh Abdelkrim El Maghili Tilimssani. Ce film de 70 minutes, financé par le ministère de la Culture, fera partie du lot de la cinquantaine d'œuvres qui seront vues en avant-première à l'occasion de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique" qui s'ouvrira en février prochain. Cette nouvelle production, vise à faire connaître cette illustre personnalité qui a contribué grandement au rayonnement de l'Islam à travers les pays du sahel, a précisé le scénariste et réalisateur de ce documentaire-fiction Larbi Lakehal. Selon le cinéaste, ce dignitaire serait né à Tlemcen en 1425. Il fut l'un des grands érudits du monde musulman, et fut l'un des brillants élèves des Cheikh Sidi Abderrahmane Thâalibi à Alger et de Ben Yahia Yadir à Béjaïa. Fervent défenseur de l'Islam, il s'installa dans la région du Touat où il a pris une part très importante dans l'enseignement et la vulgarisation des préceptes de l'Islam au sein des populations des pays du sahel, notamment au Mali, a-t-il dit. Cheikh El Maghili fut aussi un grand voyageur, il visita l'ensemble de la région du Touat et fit des séjours dans plusieurs villes des pays du sahel, notamment à Kano, Kaghan, le pays de Takrour, avant de revenir dans le Touat où il mourut le 17 février 1504. Sa sépulture est à Zaouiet Cheikh, dans la commune de Zaouiet Kounta, wilaya d'Adrar, selon les explications fournies. Des acteurs de renommée nationale, à l'exemple d'Abdenour Chellouch et Hocine Salah, campent les rôles principaux de ce documentaire-fiction, troisième grande production du cinéaste Larbi Lakehal auteur de "L'épopée de la résistance du sud-ouest", qui traite de l'histoire de la résistance des populations du sud-ouest du pays à la pénétration coloniale Française, de 1850 à 1934, et le documentaire "Histoire des mines algériennes". Pour les besoins du tournage, le réalisateur a procédé à la construction d'un village africain, dont la conception et la mise en place ont été assurées par le décorateur Salah Boungab, qui a fait appel, pour sa réalisation, à de jeunes artisans de la région de Taghit.