Le jeune public du Théâtre régional de Batna a été invité, dimanche dernier en journée à entreprendre un voyage à la fois dans les temps passés et futurs à la quête d'une mère plus tendre et affectueuse qui remplace la mère biologique. La pièce Rahlat Nacim (le voyage de Nacim), interprétée par la troupe du Rideau des arts dramatiques d'Aïn Beïda, de la wilaya d'Oum El-Bouaghi, écrite et mise en scène par Goudjil Zine El-Abidine, a réussi à capter l'attention du jeune public pendant près d'une heure. Rahlat Nacim est un conte à la fois pour distraire le jeune public et lui faire saisir l'importance de la mère (biologique). La pièce raconte l'histoire d'un jeune enfant qui a un différend avec sa mère. Il s'endort et rêve de la quête d'une mère plus attentionnée. Dans ses différents voyages qui le transportent tantôt dans les temps passés, tantôt dans les temps futurs, le metteur en scène a essayé de meubler et de multiplier les histoires en les emboîtant les unes dans les autres, et en utilisant le rêve de l'enfant comme un prétexte à développer une narration onirique et à dénoncer les maux, les fausses relations entre les êtres humains, l'hypocrisie, le mensonge et la cruauté de la gent humaine, des sociétés passées et futures. À la fin, quoiqu'il n'y ait pas eu un véritable travail d'investigation, Nacim finit par conclure qu'il n'y a pas quelque chose d'aussi vrai, de beau et de sincère que l'amour maternel. La pièce théâtrale Rahlat Nacim a permis de se pencher avec les enfants sur l'importance de l'amour maternel et du respect des parents. La pièce, bien qu'elle ait été ovationnée à la fin du spectacle par le jeune public de la ville de Batna, n'a pas réussi à créer l'alchimie et n'a fait qu'effleurer le sujet d'une manière superficielle. Les répliques exprimés dans un langage à la fois facile à dire pour les comédiens et à entendre par les enfants spectateurs, trop doux ont fini par pénétrer dans les oreilles et le message: “Il n'y a pas meilleur que l'amour maternel!” est reçu cinq sur cinq par les enfants qui remplissaient ce jour la salle du Théâtre régional de Batna. Le décor très simple et limité n'a pas permis de créer véritablement l'onirique et le fantastique de même que le labyrinthe dans lequel la pièce nous a entraînés n'a pas créé l'émotion, qui régule et prépare l'action. Comme on dit dans les Aurès : “Un peu, c'est mieux que rien du tout !”. B. B