Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) a conclu hier un partenariat avec la FAO visant à développer et moderniser les systèmes de communication et de vulgarisation agricoles. L'objectif recherché à travers ce projet est d'identifier les points positifs et les limites du système mis en œuvre jusque-là. À partir de ce constat, le système sera corrigé, perfectionné et surtout adapté à la politique du renouveau agricole et rural prônée par le Madr. Les structures chargées de transmettre les informations à l'agriculteur seront également redynamisées par la formation, l'apprentissage et l'appui technique de leurs composantes humaines. La FAO contribuera à ce projet en mobilisant ses consultants et ses experts qui ont fait leurs preuves dans d'autres pays. “Auparavant, la communication s'effectuait de manière unilatérale de la part de l'administration centrale sans maîtriser au mieux les besoins précis des agriculteurs. Aujourd'hui, nous voulons inverser la donne. L'offre devra être formalisée une fois la demande identifiée”, explique Sid- Ahmed Ferroukhi, secrétaire général du Madr. Cette nouvelle action que vient d'entamer le ministère est une nécessité car elle répond aux besoins des agriculteurs, éleveurs et opérateurs en matière d'intégration des innovations techniques, organisationnelles et managériales dans les différents systèmes productifs. L'opération s'adresse à tous les acteurs notamment ceux qui travaillent dans les institutions publiques et les structures privées. Les organisations des agriculteurs ont, dans ce cadre, un rôle important dans son dispositif en tant qu'à la fois, demandeurs et prestataires de services d'appui-conseil. Les populations rurales activant dans l'agriculture, les filières de transformation agroalimentaire et les activités de valorisation des ressources et des potentialités des territoires en seront les premiers bénéficiaires. Les activités de diagnostic et d'identification de nouvelles règles de fonctionnement des institutions publiques et le mouvement associatif seront conduites de façon participative par des acteurs de ces organismes tels que les instituts techniques, de recherche, de vulgarisation et formation agricoles… “Ce projet apportera aussi les soutiens techniques dans le domaine de l'organisation institutionnelle et dans celui de la communication et de la gestion des bases de données”, souligne-t-on. Le dispositif sera renforcé avec les compétences du Centre national d'études et d'analyses pour le développement (Cneap) qui seront mobilisées dans ce sens. B. K.