Rien ne va plus à la Commission nationale de surveillance des élections (Cnsel). Le manque de moyens logistiques, l'inscription en masse hors délais de plusieurs centaines de militaires sur le fichier électoral et tant d'autres questions demeurent sans réponse. En signe de protestation, la Cnsel a décidé du gel de ses activités pour 48h. Cette mesure est “une réponse aux tergiversations des pouvoirs publics à régler les problèmes posés par la Cnsel”, a souligné un membre de la commission. Et d'ajouter : “Nous allons probablement reprendre le travail demain (aujourd'hui, ndlr), si les pouvoirs publics répondent favorablement à nos doléances.” À en croire notre source, “les pouvoirs publics n'ont pas tenu leurs engagements à nous faciliter le travail”. Le gel des activités pour 48h est une façon de revenir à la charge sur les infractions mentionnées auparavant. Pour rappel, les membres de la Cnsel ont dénoncé l'inscription en masse de plusieurs milliers de militaires sur des listes électorales, notamment à Tindouf. Sur cette question, notre source a indiqué que “tous nos interlocuteurs se disent inaptes à répondre à cette question”, car, a-t-elle précisé, “ils disent que cela les dépasse !” Les griefs retenus par la Cnsel contre les pouvoirs publics ne se résument pas uniquement à cette question mais ses membres exigent aussi “l'allégement des dossiers de candidatures pour ce qui est de la présentation de photos sur CD ou en négatif ainsi que la proposition d'un bulletin unique selon les descriptions énoncées dans la correspondance de la commission”. Sur un autre volet, le communiqué de la Cnsel indique que le problème des moyens logistiques n'est toujours pas résolu. “Nous exigeons la mise à la disposition des tous les démembrements de la Cnsel, au niveau des wilayas et des communes, plus de moyens”. À titre d'exemple, notre source informe que “les membres des commissions de wilaya n'ont qu'un seul véhicule pour sillonner toute leur wilaya, alors qu'une seule voiture ne suffisait même pas à travailler dans une seule commune”. Par ailleurs, la Cnsel demande plus de clarifications sur les modalités d'application de la décision concernant la représentation de la femme dans les listes électorales. En référence à l'article 3 de la loi électorale, ces membres s'interrogent sur “la manière d'appliquer la loi” et surtout “sur quelle base les femmes doivent êtres positionnées dans les listes électorales dans la perspective de garantir le taux de représentation exigé par la loi ?” M M