Il s'agit pour les membres de la commission de bien vérifier si les militaires portés sur les nouveaux fichiers électoraux sont bien radiés des listes dans leur commune de résidence. Les membres de la Commission nationale de surveillance des élections (Cnsel) n'ont pas encore tranché la question de la reconduction du gel de leurs activités ou non. C'est aujourd'hui qu'une assemblée générale se tiendra au siège de la commission pour débattre de la question, avons-nous appris auprès d'un membre de ladite commission. “Nous allons tenir une assemblée générale demain (aujourd'hui, ndlr) pour discuter des suites à donner au gel de nos activités”, a-t-il informé. Questionnée sur la réunion du bureau de la commission, tenue hier après-midi, notre source a souligné qu'elle était “une occasion pour rendre compte de la rencontre tenue avec M. Talbi, directeur des libertés publiques au sein du ministère de l'Intérieur”. Elle a précisé, par ailleurs, que “lors de cette réunion, les présents ainsi que M. Talbi ont déclaré que les pouvoirs publics allaient régler tous les problèmes liés aux moyens logistiques dont souffre la commission”. Pour rappel, cet engagement a été déjà pris au lendemain du gel des activités de la commission, dimanche passé, par Ould Kablia qui a souligné que cet argument de manque de moyens logistiques “est un argument faible”. Interrogée sur la problématique liée à l'inscription de milliers de militaires sur les listes électorales, notre source a insisté sur le fait que “le représentant du ministère de l'Intérieur était réceptif à nos réclamations”. Plus explicite, elle a souligné que “la Cnsel va désigner les membres d'une commission d'enquête dans les jours à venir”. Cette commission “enquêtera sur ces inscriptions dans toutes les wilayas où ces irrégularités ont été signalées”, a-t-elle encore précisé. Sur ce point, questionnée sur les chances d'aboutissement de ces “investigations”, notre source a souligné que “les membres de la commission restent persuadés que l'inscription en masse des membres de l'ANP, sans apporter la preuve de leur radiation du fichier électoral de leur commune de résidence, reste une irrégularité”. De son côté, Mohamed Seddiki, président de la Cnsel, représentant d'AHD54, n'a pas exclu le retrait des membres de la commission, évoquant une autodissolution de la commission. “Il y va de la crédibilité de la commission”, a-t-il annoncé, ajoutant que, “soit elle (la commission) aura la possibilité de garantir des élections propres, soit elle s'autodissoudra”. M. Seddiki, pour précision, s'exprimait à travers un entretien accordé, hier, à la presse nationale. M. Seddiki conditionne la poursuite du travail de la commission à “sa liberté d'agir” ? Tout porte à croire que si le pouvoir ne garantit pas un climat de travail sans embûches à la commission, ces représentants de partis politiques rendront le tablier et laisseront “le pouvoir face à lui-même”. Par ailleurs, M. Seddiki a souligné que la commission qu'il préside n'allait pas saisir les instances internationales sur ce “problème”. “L'Algérie étant un pays d'institutions, nous allons saisir le président de la République et non pas les instances internationales”, a-t-il dit. MM