Cette bête serait déjà morte et enterrée sans le secours de la concorde civile et surtout la grâce amnistiante du président de la République. L'attaque meurtrière qui a ciblé un dignitaire saoudien à Messaâd, près de Djelfa, vient douloureusement rappeler que les hordes terroristes des GIA et du GSPC sont toujours à l'affût d'un acte sanguinaire et, si possible, spectaculaire pour réinstaurer la peur dans les zones où elles sévissent et donner l'illusion d'une force qu'elles n'ont plus. Même en s'attaquant à un étranger, avec tout l'effet médiatique que cet assassinat peut susciter, le terrorisme sait qu'il a perdu la guerre en Algérie et qu'il est, sans répit, combattu sur le plan international. L'enlèvement, le 22 février dernier, au Sahara, de 31 touristes de nationalités allemande, autrichienne, hollandaise, suédoise et suisse, dont une partie a été libérée par l'ANP au sud du pays et une autre au Mali contre le versement d'une forte rançon, dit-on, montre que les émules d'Abou Talha et de Hattab sont aux abois et que leurs actions innommables sont le produit de leur déconfiture. Le “khalifat” et la “dawla islamiya” qu'ils ont voulu instaurer à coups de bombes, de kalachnikovs et de sabres, en assassinant des dizaines de milliers d'Algériens, ces rêves maléfiques, se sont fracassés face à l'Armée nationale et aux forces républicaines et démocratiques. Les crimes de cet intégrisme armé qui continuent toutefois à endeuiller des familles, en s'attaquant ici et là à des patrouilles, à des gardes communaux et à des Patriotes isolés, ne sont que les soubresauts de la bête immonde terrassée par les coups de boutoir des forces de sécurité et la résistance des citoyens. Cette bête serait déjà morte et enterrée sans le secours de la concorde civile et surtout la grâce amnistiante du président de la République. Cette politique, on s'en souvient, avait absous les terroristes de leurs crimes et permis à certains de déposer les armes et de bénéficier de l'impunité et à d'autres de se requinquer pour reprendre les chemins du maquis. Ce qui dans les deux cas n'en constitue pas moins une division du travail et une répartition des rôles pour qu'une partie puisse continuer à tuer et qu'une autre à jouer au plan politique tout d'abord pour le compte de la nébuleuse islamiste et ensuite pour le clan à l'origine de leur retour sur scène. Ainsi, et pour arracher d'autres concessions, le terrorisme, par quelques massacres ou quelques actions d'éclat, veut à travers ses relais se faire rappeler au bon souvenir des faiseurs de concorde, surtout en une période cruciale, telle que celle-ci, où la course au pouvoir, à la présidence de la République, peut donner des idées fatales pour le pays. A. O.