Mise en délibéré depuis le 18 mars dernier, la décision de la chambre d'accusation près la cour d'Oran a été rendue hier après-midi, quant au sort du présumé coupable dans l'affaire de l'assassinat de l'universitaire et militant politique, Ahmed Kerroumi. Ainsi, la chambre d'accusation devait, soit décider du renvoi du dossier vers le tribunal criminel, où alors opter pour un retour du dossier vers le magistrat instructeur comme l'avait demandé la défense, du principal accusé en détention depuis près d'un an. Et contre toute attente, la chambre d'accusation qui délibérait déjà depuis le 18 mars, a décidé de prolonger d'une semaine son verdict plaçant dans l'expectative les avocats de la défense. En effet, pour Me Fehim l'un des trois avocats du présumé coupable, cette décision est surprenante. “La chambre d'accusation a déjà eu trois semaines pour trancher, on espérerait un renvoi du dossier vers le magistrat instructeur compte tenu de nos demandes et de nos remarques sur les nombreuses contradictions et différences entre la scène du crime au départ et après la reconstitution, ainsi que les différences sur les photos que nous avons constatées. Nous avons notamment demandé des contre-expertises et surtout que l'on nous transmette les données GPS du portable de mon client, car ce dernier se trouvait à l'opposé de la ville durant les 3 jours de la disparition de la victime, mais également l'analyse de tous les appels reçus par le défunt peu avant sa disparition et après”. Ce dernier espère que ce report décidé par la chambre d'accusation va pour le moins permettre à son client de pouvoir se défendre, rappelant que celui-ci nie être l'auteur du crime. Pour rappel, le corps sans vie d'Ahmed Kerroumi avait été retrouvé le 23 avril 2011, dans le local du MDS au quartier Plateau, et cela 3 jours après sa disparition. Une vive émotion s'était emparée chez ses nombreux amis, militants et collègues qui avaient tous convergé vers le local dès la nouvelle de la découverte du corps. Pour sa femme, ses enfants, ses amis, cette épreuve et ce crime restent une plaie béante. D. L