Juteux est le marché de la réhabilitation du vieux bâti à Oran. En moyenne, le coût de réhabilitation d'un immeuble du centre-ville est de 8 millions de DA, cela peut atteindre les 9,5 millions de DA, selon le responsable de ce dossier dans la wilaya d'Oran, le directeur de l'OPGI. Ce gros marché est disputé par des entreprises étrangères, des espagnoles, des françaises et des italiennes. Les Espagnols, les premiers à postuler pour ce marché, ont bénéficié de 69 immeubles implantés au boulevard Maata Mohamed El Habib. Ils sont en place, et ont déjà finalisé quelques spécimens dont le premier restauré gracieusement pour le compte de la wilaya d'Oran qui devait avoir une idée sur le produit de cette entreprise avant de lui confier son patrimoine. Cette société a également réalisé une expertise de l'Hôtel de ville notamment et toujours à titre gracieux pour la commune d'Oran. Selon des indiscrétions, cette société qui s'est déjà placé à Oran de par son savoir-faire, pourrait prendre en charge la restauration de l'Hôtel de ville. S'agissant du projet de réhabilitation des immeubles du centre-ville, un deuxième quota de 18 immeubles vient d'être confié à une entreprise française. Un autre quota de 31 immeubles sera confié à une entreprise italienne. Cette dernière est en phase de négociations avec le maître de l'ouvrage qui met un point d'honneur en matière de durée des travaux notamment en matière de formation de la main-d'œuvre locale. Les chantiers de restauration des immeubles du centre-ville sont aussi des écoles de pratique pour de jeunes ouvriers algériens. “50 jeunes sont formés jusqu'à présent dans ces chantiers de restauration”, a dit le directeur de l'OPGI, M. Abkari. Toujours dans le cadre de la formation imposée à ces sociétés étrangères de renommée internationale dans le domaine de la restauration du vieux bâti, des architectes de l'université sont mobilisés dans les chantiers de réhabilitation des immeubles. Selon nos sources, des Américains se sont également intéressés au marché de la restauration du vieux bâti à Oran or le cahier de charges ne les aurait pas trop séduits. B. A