Pour la partie algérienne, il s'agit de profiter du transfert de technologie, mais aussi consolider sa position de leader national dans le domaine de la distribution des produits pharmaceutiques. “Le site de production devra être opérationnel dans 36 mois. C'est le temps qu'il nous faudra pour construire une usine moderne avec des équipements sophistiqués”, a affirmé Tarek Rabah, vice-président de la firme anglo-suédoise AstraZeneca, hier, lors de la signature de l'accord de partenariat portant sur la création, dans la banlieue algéroise, de cette unité de fabrication de médicaments d'AstraZeneca indiqués dans des classes thérapeutiques afférentes aux cancers, aux maladies cardiovasculaires, neurologiques, gastro-intestinales et respiratoires, entre son entreprise et Biopharm, une société algérienne d'investissement privée opérant dans le domaine pharmaceutique. “Cet accord démontre notre détermination à trouver des solutions locales pour faciliter l'accès à nos médicaments. Il reflète notre stratégie qui vise à créer et soutenir notre croissance dans les marchés émergents”, a-t-il expliqué. Le projet étant en phase de soumissionnement pour validation par les autorités locales, Tarek Rabah n'a pas été en mesure de fournir la valeur de l'investissement consenti par les deux parties ni le volume de production préconisé annuellement. “Le montant de l'investissement sera connu après finalisation de l'étude de faisabilité” a-t-il soutenu, précisant que le projet n'est actuellement qu'au stade primaire de son lancement. Abdelmadjid Kerrar, P-DG de Biopharm, a souligné que la signature du contrat de partenariat est “le fruit de deux années de négociations”. Pour la partie algérienne, il s'agit de profiter du transfert de technologie, mais aussi consolider sa position de leader national dans le domaine de la distribution de produits pharmaceutiques, qui lui a permis de réaliser, en 2010, un chiffre d'affaires estimé à 19 milliards de dinars. D'ailleurs, Biopharm est le distributeur exclusif de la gamme de molécules d'AstraZeneca, depuis six ans. Il souhaite, par le biais de son nouveau partenariat, donner de l'essor à son usine, qui produit, chaque année, 50 millions d'unités vente. “Cette alliance, de par l'importance de l'investissement consenti, apportera un réel transfert de technologie et de savoir-faire et renforcera les capacités de production nationale”, a déclaré M. Kerrar. Il a requis, pour la réussite du projet, l'adhésion des autorités nationales, notamment en termes de facilitation d'obtention des autorisations. “Nous encourageons pleinement ce partenariat. Le Conseil national d'investissement accompagnera les deux entreprises pour obtenir rapidement les différentes autorisations”, a promis le ministre de l'Industrie et de la PMI-PME, Mohamed Benmeradi. Il a rappelé, en outre, que la législation algérienne était attractive pour l'investissement étranger de par les multiples avantages qu'elle offre durant la phase de réalisation du projet et pendant les cinq premières années de sa mise en exploitation, notamment par l'exonération de plusieurs taxes (TVA, droits douaniers, taxe sur le bénéfice…). Son homologue à la Santé, Djamel Ould-Abbès, a informé que l'investissement direct étranger, dans le segment médicament, avait atteint, en deux années, 364 millions de dollars américains. Il voit là une indication de la bonne conduite de la politique nationale, prônée par son département, et qui fixe à 70% la proportion de la production nationale des produits pharmaceutiques à l'horizon 2014, afin de réduire la facture d'importation du médicament. “Ce chiffre nous encourage à poursuivre notre politique de promotion de la production locale”, a-t-il ajouté. À ce titre, AstraZeneca, qui importe 63 molécules, devra réduire son programme d'importation dès le lancement de l'usine qu'elle créera conjointement avec Biopharm. S H