Le contrat de joint-venture entre le laboratoire privé algérien Biopharm et la compagnie internationale pharmaceutique anglo-suédoise AstraZeneca portant sur la construction d'une nouvelle unité de production de médicaments ainsi que d'un pôle de distribution dans la région, dans la zone industrielle de Dar El Beïda (Alger) a été signé hier par les deux partenaires. Le document a été paraphé par Abdelmadjid Kerrar, président du groupe Biopharm, et Tarek Rabah, vice-président d'AstraZeneca pour la région Afrique et Moyen-Orient, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, et du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi. Pour M. Rabah, cet accord générera des investissements et des emplois qualifiés dans le cadre de la stratégie du gouvernement algérien, qui vise à moderniser et développer le secteur pharmaceutique national. L'unité de production, une fois opérationnelle, produira une gamme de médicaments destinés aux pathologies cardiovasculaires (Atacand et Crestor), neurologiques (Seroquel IR) et oncologiques (Casodex). Cette unité de production sera également un centre d'excellence pour la communauté universitaire en investissant dans la recherche, notamment dans le domaine cardiovasculaire. «L'accord démontre concrètement que nous avons, en Algérie, un engagement et une vision qui s'inscrivent dans le long terme. Il reflète notre stratégie visant à créer et soutenir notre croissance dans les marchés émergents», a déclaré le représentant d'AstraZeneca. Il a ajouté qu'à travers ce partenariat, le groupe souhaite pérenniser ses activités en Algérie, grâce à une relation de distribution déjà existante «qui a fait de Biopharm un partenaire de grande valeur». M. Rabah soutient que l'objectif de son laboratoire est de produire des médicaments de qualité, «qui apporteront une différence significative pour la santé des patients algériens. Ce qui permettra de renforcer la présence de notre société dans cet important marché algérien ; la joint-venture est un exemple concret de vision à long terme». M. Kerrar a de son côté précisé que cet accord, fruit de deux années de négociations, est avantageux pour les deux laboratoires et pour l'Algérie. Cet important investissement répond à la règle des 49/51%, selon la réglementation algérienne. Cette usine sera détenue à 49% par AstraZeneca et à 51% par le premier groupe privé algérien dans le marché de la distribution et de la production du médicament. «C'est le premier partenariat privé dans le médicament conclu selon la règle des 49/51%» relative à l'investissement étranger en Algérie, a précisé M. Kerrar. «L'apport est d'un grand intérêt en termes de transfert de technologie, de réduction de notre dépendance de l'importation et de formation. Mais la réussite d'un tel projet doit bénéficier de l'écoute des autorités de notre pays», a déclaré M. Kerrar. Le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, s'est félicité de ce partenariat qu'«il faut encourager pour tous ces avantages», a-t-il déclaré, en précisant que Biopharm est en deuxième position en termes de chiffre d'affaires après un grand laboratoire étranger. Pour sa part, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a indiqué que le marché algérien est très attractif grâce aux différentes mesures prises par le gouvernement visant à faciliter l'investissement étranger.