L'Algérie a importé moins de poudre de lait de transformation lors du 1er trimestre de 2012. Cette information a été livrée, hier, par les services vétérinaires du ministère de l'Agriculture et du Développement rural , qui ont précisé que la baisse était de plus de 46,78% par rapport au 1er trimestre 2011. Au cours d'une réunion d'évaluation trimestrielle des contrats de performance du renouveau agricole et rural, les mêmes services vétérinaires ont, cependant, rappelé que pour les mois de janvier, février et mars de l'année en cours, les importations de la poudre des lait ont atteint 48 316 tonnes (t) contre 90 784 t lors de la même période de l'année 2011. En attendant de connaître le montant de la facture totale des importations de poudre de lait de l'année dernière (2011), le ministère de l'Agriculture a révélé que celui de l'année 2010 avait atteint les 800 millions de dollars et concernait autant les quantités importées par l'Office national interprofessionnel du lait (Onil) que celles des privés. La même source a, en outre, indiqué que pour les importations de lait de consommation, elles avaient concerné plus de 9 436 t durant le 1er trimestre 2012 contre 10 905 t lors de la même période de l'année précédente, selon la même source. Elles ont également révélé que l'Algérie avait importé aussi moins de lait infantile au 1er trimestre de l'année en cours. En effet, le bilan du ministère de l'Agriculture fait état d'importation de 2 424 t durant les trois premiers mois de l'année 2012 contre 10 106 t durant la même période de 2011. Par ailleurs, sur le chapitre des exportations des produits laitiers, la même source a affirmé que celles-ci avaient connu “une nette hausse” de 243 838 t durant les trois premiers mois de 2012 contre 117 611 t durant la même période de 2011. Il est d'ailleurs souligné que la production laitière a dépassé la barre du milliard de litres (1,43 milliard de litres plus exactement), tous produits confondus, pendant le 1er semestre de la campagne agricole 2011/2012 (octobre 2011 à mars 2012), soit plus de 50% de l'objectif retenu pour toute la saison en cours. Pour ce qui est de la collecte de lait cru, celle-ci a concerné 286 millions de litres durant les six derniers mois. Selon les estimations de l'Office national interprofessionnel du lait, l'Algérie importe en moyenne pour 40 milliards de dinars de poudre de lait chaque année. L'Onil a également annoncé que la collecte de lait cru avait atteint en 2011 près de 500 millions de litres, non sans noter que l'objectif est d'arriver à 700 millions en 2012. Ces déclarations interviennent plus d'une année après la promulgation du nouveau cahier des charges définissant le mode d'approvisionnement de la poudre de lait par l'Onil, qui oblige notamment les opérateurs privés d'intégrer le lait cru dans la production du lait en sachet. Sur ce sujet précis, il faut savoir que le dispositif de développement de la production laitière nationale engagé par l'Etat algérien prévoit, entre autres, une prime d'intégration du lait cru dans le processus de transformation de 4 DA/litre, alors que les laiteries qui utilisent entièrement leurs capacités pour la production de lait en sachet, à partir de lait cru, bénéficient d'une prime de 7 DA/litre. Ce dispositif prévoit plusieurs mesures incitatives importantes au profit des éleveurs, des collecteurs, des transformateurs et récemment même des producteurs de certains aliments de bétail comme le maïs et la luzerne. Sur le terrain, l'Onil, qui gère le dispositif de développement de la production nationale de lait, a déjà signé des conventions avec 114 laiteries, dont 15 publiques, pour les approvisionner en poudre de lait subventionnée, en contrepartie de leur engagement d'intégrer le lait cru dans le processus de production du lait pasteurisé. Sur les 114 laiteries, 38 d'entre elles fabriquent leurs produits à base de lait cru sans utiliser la poudre. Plus de 16 000 éleveurs sont liés à ce dispositif sur les 26 000 que compte la filière. Janvier 2012 La facture totale des importations de poudre de lait (effectuées par les secteurs public et privé) a atteint 800 millions de dollars en 2010. Pour constituer ses stocks stratégiques, l'Onil a effectué des achats “importants” en 2011 qui lui suffiront à faire face à la demande du marché, et ce, jusqu'à l'été prochain, selon M. Messar. H. A.