Le workshop auquel ont assisté des artisanes venues des lointaines Hassi El-Gara, El-Menéa, Metlili, Berriane, Béni Izguène et Ghardaïa a été riche en enseignements, aux dires de certaines participantes. Initié par le département d'Etat américain, en collaboration avec l'Agence nationale de l'artisanat traditionnel (Anart) et le ministère du tourisme à travers ses agences régionales, un atelier animé par Mme Linda Paik Moriarty, experte en matière de trading de l'artisanat, destiné aux artisanes de la région de Ghardaïa, s'est déroulé au complexe de l'artisanat de Bouhraoua sur les hauteurs de la capitale de la pentapole du M'zab. Accompagnée de Mme Régina Cocco, directrice du Centre de ressources et d'information au niveau de l'ambassade, et de Mlle Nadia Ouahioune, assistante culturelle à l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger, Mme Moriarty, qui cumule plus de 35 ans d'expérience dans le domaine des arts et l'artisanat et qui est issue d'une famille d'artisans traditionnels de Hawaï, s'est appliquée avec beaucoup de maîtrise à inculquer aux présentes l'art de développer la qualité de leur produit tout en maîtrisant les coûts, celui d'apprendre à comprendre le goût des consommateurs et comment avoir accès à la clientèle et d'acquérir les réflexes marketing, tout en assurant la promotion de son entreprise. Le workshop auquel ont assisté des artisanes venues des lointaines Hassi El-Gara, El-Menéa, Metlili, Berriane, Béni Izguène et Ghardaïa a été riche en enseignements, aux dires de certaines participantes qui y voient dans ce genre de rencontre "une fenêtre sur les différents moyens d'améliorer la qualité du produit tout en lui assurant un écoulement sur les divers marchés (intérieur comme extérieur)". Dans une déclaration à la presse locale, Mme Linda Paik Moriarty explique : "Les objectifs attendus de cet atelier sont éminemment économiques avec une vision de protection du patrimoine culturel propre au pays." Et d'ajouter : "De ce fait, mon rôle consiste essentiellement à prodiguer des conseils et d'assurer une assistance tout en aidant à la promotion et au développement de l'artisanat traditionnel en général, domaine dans lequel je suis très impliquée depuis de nombreuses années et dans lequel j'ai été élevée dans le pacifique Sud." À une question sur l'intérêt que portent nos artisanes à ce workshop, Mme Moriarty répond : "Elles sont très demandeuses de savoir et s'impliquent à fond pour la conservation de leurs traditions séculaires. Elles sont dynamiques et créatives, mais elles devront se remettre à niveau pour prétendre concurrencer les marchés potentiels. Discuter avec elles a été très enrichissant." Destiné aux artisans et artisanes des régions d'Alger, de Tlemcen et de Ghardaïa, ce programme a été clôturé, selon Mlle Ouahioune, le 5 avril à l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger par une exposition collective destinée à évaluer l'impact de ces journées de formation et de conseils sur les apprenants. L. K