La tension monte de plus en plus au sein de l'école nationale supérieure d'agronomie (Ensa) d'El-Harrach. Ce que les enseignants appellent communément “l'affaire Mekliche” plonge l'Ensa depuis déjà trois mois dans “une ambiance de suspicion et une atmosphère de travail exécrable”, note le communiqué de la section syndicale des enseignants du supérieur, solidaires de leurs collègues de l'Ensa. Et de rappeler : “Les enseignants de l'Ensa se sont réunis plusieurs fois en assemblée générale et ont envoyé des procès-verbaux au ministre de tutelle pour qu'il prenne les mesures nécessaires qui rétabliront la sérénité et une atmosphère de travail convenable”. En vain ! “Trois mois se sont écoulés et la tutelle n'a rien fait pour mettre fin aux agissements de la directrice de l'Ensa, qui s'acharne contre notre collègue pour l'envoyer en prison.” Ne pouvant plus travailler dans de telles conditions, les enseignants exigent la réintégration de leur collègue, accusée injustement en attendant que la justice statue sur l'affaire. Faute de quoi, les enseignants déposeront un préavis de grève et appelleront à la tenue d'un sit-in devant la tutelle. M. B.