Préventive, mais aussi répressive, l'opération coup-de-poing menée, mercredi soir, par la sûreté de la daïra de Cheraga a abouti à des résultats assez probants au vu de son impact sur la population et les propriétaires de biens, tant sur les hauteurs de l'Algérois que sur les axes peu fréquentés. En effet, peu avant l'entame de l'action, c'est un citoyen, victime d'un vol par effraction de véhicule, qui se présente aux policiers pour signaler la détérioration de sa voiture, une bagnole de luxe, et le vol de biens. La mobilisation d'enquêteurs est immédiate, accompagnés par une section scientifique pour relever les indices aux fins de pister les criminels. Vers 18h, on nous annonce que l'opération touchera les localités de Cheraga ville, Dély Ibrahim et Ouled Fayet. Ponctuelle, la descente mensuelle et inopinée aboutit à l'examen de situation de sept jeunes, visiblement installés dans un lieu isolé. Non munis de leurs papiers d'identité, ils seront libérés dès leur reconnaissance. Ces derniers n'ont d'ailleurs opposé aucune résistance aux policiers qui leur signifieront leur liberté. D'ailleurs, ils nous affirment que “ce genre d'opération permet de dissuader les criminels d'instaurer un climat d'insécurité en milieu urbain où règne souvent la petite délinquance”. Les dispositifs installés, notre première virée mènera aux Bois des Cars. à peine nous franchissons l'enceinte, un citoyen, qui se faisait passer pour un client dans un kiosque, est interpellé la main dans le sac. La quarantaine passée, il opposera une farouche résistance aux policiers. Et pour cause, il venait d'avaler un morceau de kif traité pour échapper à l'arrestation. Mais les éléments de la brigade mobile (BMPJ) ont sauvé les meubles, et ce, en procédant à son interpellation sans le moindre dégât. Le décor est tel que les marchands illicites de tous genres se greffent à ce milieu où le crime pullule doucement, mais sûrement. La fouille des lieux suivra, mais les complices anticipent pour dissiper toute trace de kif, d'alcool et de tentative d'agression. TVB : tout va bien. Mais l'œil du policier est assez différent. Là aussi, les policiers en civil interviennent et saisissent des armes prohibées, des couteaux dissimulés dans ces lieux autrefois très fréquentés par les familles. Arrivés au carrefour de Aïn Allah, on nous apprend qu'un Malien venait d'être interpellé pour immigration clandestine. Vendeur de lunettes de soleil à même le trottoir, il révélera qu'il est approvisionné à la place des Martyrs. Entre-temps, les autres éléments de la BMPJ opèrent dans les lieux de prédilection, notamment au niveau des nouvelles bâtisses, dites “carcasses” où les travaux sont à l'arrêt. Certes, les saisies de kif traité et d'armes prohibées sont infinitésimales, mais la chose est là : huit narcotrafiquants, accusés de détention et de commercialisation de cannabis, sont interpellés aux environs de 21h. Au même moment, un conducteur indélicat sera repéré pour état d'ivresse. Les appels entre sections et dispositifs se multiplient pour aboutir, en un temps record, à l'examen de situation de 80 individus, la récupération de deux armes blanches, l'arrestation d'un Malien pour séjour clandestin et de huit narcotrafiquants. F B