“L'art du portrait” était le thème abordé par le chroniqueur, Hamid Grine, lors d'une conférence tenue, avant-hier, au centre de loisirs Arts et Culture. Le chroniqueur de Liberté est revenu sur ses premiers pas dans l'écriture d'un portrait, les techniques d'écriture, ses romans et le colloque d'El Khabar et Marianne. Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien est le premier portrait publié par Hamid Grine en 1985. “Cela n'a pas été facile. Il était introverti. Avant de commencer, j'avais le squelette et il ne me restait qu'à mettre la chaire”, a-t-il raconté. Réservé et silencieux, le joueur répondait difficilement au journaliste. “Je devais suggérer plusieurs propositions pour me répondre. Par la suite, j'ai réalisé d'autres portraits, notamment de joueurs marocains”, a-t-il signalé. Selon le journaliste-écrivain, le portrait est le genre journalistique le plus difficile. “Il faut avoir du psychologique, de l'empathie, connaître la psychologie de la personne et garder la distance. Il faut suivre trois règles pour la réalisation d'un portrait. Il s'agit de : le style, le sens de la formule et l'empathie”, a-t-il annoncé. Et d'ajouter : “C'est un travail subjectif. Le portrait est un exercice libre. Ayant suivi des études de sociologie, cela m'a apporté une méthodologie.” Portraitiste hebdomadaire sur le quotidien Liberté, cette collaboration a permis à Hamid Grine d'“élargir ma surface éditoriale à travers mes chroniques”. Il a indiqué sur certains de ses portraits qu'ils suscitent une controverse “car ils ne sont pas compris comme cela a été le cas avec les portraits sur Ben Bella, Laghouati et Azouz”. Lors de la rencontre, Hamid Grine s'est présenté comme un écrivain réaliste. Car, selon lui, “mes romans ont une portée sociale”. Il a aussi répondu aux critiques sur la publication annuelle d'une œuvre. “Tout le monde s'étonne quand j'écris un roman chaque année. J'en ai six en trente ans de carrière. Ces histoires étaient dans ma tête”, a-t-il expliqué. Ayant participé au colloque Marianne-El Khabar sur le cinquantième anniversaire de l'Indépendance, Hamid Grine semblait déçu par les participants. “Il y avait beaucoup d'intervenants algériens qui n'étaient pas à la hauteur”, a-t-il déclaré. Néanmoins, l'intervention de Mme Zohra Drif était la surprise du colloque. “Elle avait une manière de répondre avec une sérénité et une conviction que nul n'aurait pu réaliser”, s'est-il exclamé. Les accros des portraits hebdomadaires de Hamid Grine auront l'occasion de découvrir un recueil de portraits publié dans Liberté prévu pour le mois de septembre. H. M.