Au lendemain de l'agression caractérisée sur les joueurs de l'USMA et les dirigeants du club, la direction du club a dénoncé avec véhémence cet acte “violent” perpétré sur un terrain de football. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la SPPA/USMA accuse le MC Saïda d'avoir organisé ce guet-apens à l'encontre de la délégation usmiste. Pour les dirigeants des Rouge et Noir, “les responsables du MC Saïda se sont élevés contre la retransmission du match MC Saïda-USM Alger par la télévision, pour organiser un guet-apens sans témoins. C'est ce qu'ils ont réservés aux Usmistes. Personne n'a été épargné par la sauvagerie sans précédent avant, durant et après la rencontre. Dirigeants, supporters et joueurs ont vécu l'enfer parce que les responsables ont décidé de gagner le match en dehors du terrain. Des joueurs et des dirigeants poignardés à l'arme blanche. Pourtant l'USMA a toujours veillé à ce que les équipes visiteuses, staff, joueurs et supporters soient accueillies dans de meilleures conditions”, rapporte le communiqué. “Nous prenons à témoin l'opinion publique nationale sur ses comportements ignobles. Beaucoup veulent l'échec du professionnalisme en Algérie, traduit par les différents obstacles et calculs malsains de certains vis-à-vis de notre club”, précise le communiqué. Samedi dernier, les joueurs et dirigeants de l'USMA ont été agressés par des supporters ayant envahi le terrain juste après le coup de sifflet final. Laïfaoui, Bouchema, Maïga, Chafaï, Zemmamouche, Djediat, Hamiti ainsi que Charchar, le secrétaire général du club ont été roués de coups et agressés à l'arme blanche et d'autres objets dangereux. Ce qui a nécessité leur transfert immédiat à l'hôpital de Saïda. Abdallah Charchar souffre d'un traumatisme crânien et une fracture au nez. Il est en surveillance médicale à l'hôpital Mustapha. Farouk Chafaï se plaint du dos, alors qu'on suspecte à Djediat une fracture au scaphoïde (main). Le malien Maïga, qui serait, selon des témoins, agressé par un policier, souffre d'une entorse au coude droit plus une fractur du troisième doigt. Il a pour 45 jours d'incapacité. Zemmamouche a été blessé au cuir chevelu. Même l'entraîneur de l'USMA, Meziane Ighil, n'a pas échappé à l'agression. Il devait passer hier une radio à l'hôpital. D'autres joueurs et membres du staff médical souffrent de différentes blessures. Trois heures d'audition au commissariat de Police Après avoir reçu les soins nécessaires, tour à tour, les joueurs et les membres de la délégation agressée se sont rendus vers les coups de 23h au commissariat central de Saïda pour déposer plainte. Ils n'ont quitté le commissariat qu'après trois heures d'audition pour ensuite prendre la route à destination d'Alger. La délégation de l'USMA est arrivée à 7h du matin à la capitale. Des images ont été filmées et un rapport a été rédigé par la direction du club pour le déposer au niveau de la LFP, la FAF et d'autres instances. “Ce que nous avons enduré est grave”, témoigne le médecin de l'équipe, Ladj. “Je n'aurais jamais imaginé vivre un jour de tels évènements. Pourtant, il ne s'agit là qu'une rencontre de football. Arriver au point de vouloir porter à l'intégrité physique d'une personne dans un terrain de football est grave”, ajoute-t-il. “Ils ont voulu nous faire du mal. Nous avons échappé à la mort”, raconte-t-il. La santé des joueurs préoccupe le staff médical de l'USMA. “Nous allons faire le nécessaire pour récupérer certains joueurs pour le prochain match du championnat”, rétorque Ladj. L'USM Alger n'est pas à sa première mésaventure cette saison. Elle a vécu, à un degré moindre, une situation difficile lors de son déplacement à Sétif. Ce jour-là, le bus des U21 a été caillassé engendrant des blessures à trois joueurs. La direction du club avait fait état d'agressions sur plusieurs de ses joueurs, notamment Zemmamouche, Lemmouchia, Yekhlef, Hamiti et Djediat. L'USMA avait même déposé plainte contre X. N. T.