Les fortes pluies qui se sont abattues sur la wilaya de Relizane au cours des derniers jours n'ont pas manqué d'occasionner à la population leur lot habituel de désagréments et de mettre à nu le degré de rafistolage et le travail approximatif des entrepreneurs au niveau des infrastructures de base. Comme à l'accoutumée, les artères de la capitale de la Mina se sont transformées, dans le meilleur des cas, en véritables torrents de boue charriant divers détritus, et dans le pire des cas en marécages impraticables où même les tracteurs et les véhicules à 4 roues motrices n'osaient pas s'aventurer. Les tranchées non bitumées qui parsèment le réseau routier dues à divers travaux de raccordement au gaz se sont effondrées sous le poids des véhicules, dont certains, ont même dû être tractés pour cause d'enlisement dans la terre meuble. Ainsi, à quelques pas de la cité LSP de Bormadia, c'est un autobus urbain qui a gêné la circulation automobile durant de longues heures, ses roues avant s'étant embourbées dans une tranchée traversant la chaussée. Les pompiers de l'unité principale ont été contraints d'effectuer pas moins de 30 interventions, durant la journée de dimanche dernier, apprend-on de bonnes sources. Au niveau de la cité El-Intissar de Relizane, les éléments de la Protection civile sont intervenus pour cause de caves et rez-de-chaussée inondés par quelque 80 cm d'eau, dans 3 blocs d'habitations, ainsi qu'à l'hôtel Mina. Les motopompes ont également été de la partie à la cité Aïssat-Idir et au quartier Graba suite à un niveau d'eau qui a atteint 25 cm, dans 2 logements et à des infiltrations dans des domiciles. À la cité Romane, la chaussée a été rendue impraticable, le niveau de l'eau ayant excédé 80 cm, alors que 11 habitations ont été inondées par des infiltrations jusqu'à 25 à 30 cm. À la cité DNC-Tob, ce sont également les caves et les rez-de-chaussée d'immeubles inondés sur 8 cm qui ont nécessité l'entrée en action des pompes. Au niveau du boulevard Khemisti, un effondrement partiel a touché un appartement, alors que dans la commune de Bendaoud, un habitat précaire, en pisé, a été le théâtre de l'effondrement de deux pièces. Le lieu-dit douar Khouddam Sidi Bouabdallah, situé sur le territoire de la commune de Merdja Sidi Abed, a été pour sa part quasiment coupé du monde suite à une crue de l'oued Chélif. Les éléments de l'unité de Oued R'hiou, munis de bateaux pneumatiques, ont procédé au transbordement d'une rive à l'autre de 106 habitants, dont 37 élèves de primaire, 5 enfants et 64 hommes. À Zemmora, ce sont la cour et les salles de cour de l'école Bouâakal inondés par une vingtaine de centimètres d'eau pluviale qui ont nécessité une sortie des pompiers, alors qu'à Ammi Moussa, trois logements ont subi d'importantes infiltrations. M. S