Un séminaire de formation est organisé, depuis le 17 avril, par le Caert avec l'appui technique et financier de l'Office fédéral de la police criminelle d'Allemagne, BKA. “Plusieurs pays ont un sérieux déficit dans leurs capacités de lutte contre le terrorisme et les crimes connexes qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité, notamment au Sahel.” Le constat du directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert), l'ambassadeur Francisco Caetano Jose Madeira, est sans appel, compte tenu de l'évolution dangereuse, de la dégradation de la situation sécuritaire sur le continent africain et des développements dans la région du Sahel, notamment au nord du Mali. Tout n'est pas perdu pour autant. Et pour preuve, l'intense programme de coopération régionale et internationale, initié à la fois par cet organisme de renseignement relevant de l'Union africaine et l'UFL relevant des pays du champ : deux organismes qui ont pris conscience de l'importance de la coordination des actions. Invités à appuyer les efforts des Etats de la sous-région, les partenaires extrarégionaux ont accepté d'apporter une assistance technique, logistique et leur expertise. Un séminaire de formation est organisé, depuis 17 avril, par le Caert avec l'appui technique et financier de l'Office fédéral de la police criminelle d'Allemagne, BKA. La formation, intitulée principes et méthodes d'évaluation policière — analyse opérationnelle — qui a regroupé les experts du Caert et de l'UFL, vise à développer les aptitudes des officiers et renforcer les capacités des Etats à “prévenir et lutter contre le terrorisme et autres crimes transfrontaliers”. Outre les pays du Sahel, Algérie, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina-Faso et Nigeria ont participé à ce séminaire, l'UFL Sahel, la cellule d'analyse de la mission (Mac) de l'UA en Somalie (Amisom), le gouvernement fédéral de transition de Somalie (GFT), l'Agence nationale de sécurité somalienne SNSA, avec comme objectif, précise-t-on au Caert, le renforcement des capacités du GFT dans le cadre de la stratégie de sortie d'Amisom. Il est question de travailler et de soutenir la transition somalienne et de l'appuyer dans son combat contre Al-Shabab tout en favorisant le dialogue et la réconciliation. Le Caert travaille, par ailleurs, avec le représentant de la commission de l'UA chargé de la Somalie pour la mise en place d'un centre de fusion et de liaison, une UFL pour la corne de l'Afrique. “Le terrorisme est un phénomène mondial qui ne pourrait être vaincu que dans le cadre d'une coopération internationale”, a indiqué, pour sa part, l'ambassadrice d'Allemagne, Jutta Wolke, qui estime impératif d'échanger les informations et de développer des stratégies communes. Doctrine de l'UFL qui axe son action sur le renseignement, l'échange de renseignement avec les partenaires régionaux et extrarégionaux ainsi que la sensibilisation. Cette formation, estime-t-on à l'UFL, a pour but : “L'amélioration des capacités d'analyse des organismes sécuritaires africains.” D B.