La campagne de vaccination du cheptel contre la clavelée, programmée initialement à partir du premier du mois de mars passé jusqu'au 30 du mois courant, n'est pas entamée à ce jour, nous ont indiqué quelques éleveurs de Ksar El-Hirane. Renseignements pris auprès d'autres maquignons de Laghouat, la campagne de vaccination, dirigée chaque année par l'inspection vétérinaire de la direction des services agricoles de la wilaya de Laghouat, n'a pas encore débuté. Cette opération devrait permettre de vacciner pas moins de 1,5 million de têtes d'ovins dans cette wilaya du sud du pays. On croit savoir que c'est la rupture de stock du vaccin anti-clavelée (Clavax) qui serait à l'origine de l'arrêt de l'opération de vaccination du cheptel ovin dans la wilaya de Laghouat. Une information à prendre au conditionnel du fait que les vétérinaires approchés par Liberté ne sont pas au fait des causes exactes de ce retard, qui risque d'affecter l'important patrimoine animalier que recèle cette région agropastorale. Au rythme où vont les choses, le cheptel ne risque pas d'être vacciné de sitôt. Du coup, le retard de la campagne de vaccination a compromis la préservation durable du cheptel contre l'une des redoutables maladies animales réputées contagieuses et soumises à déclaration obligatoire auprès de l'autorité publique. Il faut dire que la suspension de cette opération assurée gracieusement sur le budget de l'Etat, inquiète fortement les éleveurs de la wilaya de Laghouat qui doivent présenter, en principe, aux organismes stockeurs un certificat de vaccination contre la clavelée pour pouvoir bénéficier d'un quota d'orge pour assurer le complément d'alimentation de leur cheptel en cas de sécheresse. Pour rappel, la clavelée ou variole du mouton, connue communément chez nous sous des appellations de Bouhamroune, Djedri, Soltane et Boussalem, est une maladie spécifique aux ovins et non transmissible à l'homme. Elle se caractérise par un état fébrile avant de se traduire ensuite par une éruption pustuleuse sur la peau et les muqueuses de l'animal atteint. Elle est redoutée surtout pour son importante incidence économique eu égard aux pertes qu'elle occasionne aux éleveurs : mortalité élevée, particulièrement chez les agneaux, avortements chez les brebis, diminution de la production de viande, de lait et de laine. B A