“Ceux qui ont gouverné le pays durant 50 ans, n'ont laissé que la corruption”, a déclaré Abdallah Djaballah président du Front de la Justice et du Développement El-Adala, lors d'un meeting animé avant- hier à Blida. En critiquant le pouvoir en place, Djaballah citera les fléaux qui ébranlent la société algérienne, le chômage, le suicide, les harragas, l'échec scolaire, l'absence d'une industrie. Pour lui, El-Adala est le seul parti qui prône le vrai changement. “El-Adala cherche à instaurer un Etat où le citoyen ne se sent pas étranger dans son propre pays, et où l'échelle des valeurs sera respectée”, a estimé le président du FJD qui, pour lui, l'islam peut parfaitement élaborer un système économique. “Notre programme, si nous arrivons à avoir la majorité lors des élections du 10 mai, sera basé sur l'agriculture”. Il dira que pour l'industrie son parti est capable de créer 1 million de PME qui emploieront entre 50 et 250 employés. Après avoir chauffé l'assistance par un discours religieux, Djaballah fustige au passage les pays démocratiques pour qui la vraie citoyenneté n'existe pas. Pour renforcer ses idées, le leader du parti El-Adala, cite l'exemple de la France où il remet en cause cette démocratie qui prône l'inégalité entre un Français de souche et un Français issu de l'immigration. Tout comme, il cite l'exemple de la femme musulmane qui n'a pas le droit, selon ses déclarations, de s'habiller comme elle l'entend, faisant allusion au foulard et au nikab. Il revient par la suite expliquer son programme pour déclarer que “le secteur du tourisme doit connaître un sursaut, nous envisageons de construire 1 000 hôtels ainsi que procéder à la réouverture et la construction des écoles hôtelières”, fait savoir l'orateur. Devant une assistance composée de femmes et d'hommes, Djaballah déclarera à l'assistance : “Ceux, qui disent que Djaballah veut instaurer un Etat islamique, sont des ignorants. La parole de Dieu est une loi, est un ordre et seul le Prophète (QLSSSL) est sacré chez nous.” Et d'ajouter : “Le Bon Dieu nous a gratifiés d'un Texte sacré.” Avant de conclure son discours, Abdallah Djaballah dira que pour pouvoir faire dégager ce pouvoir, il faut que les citoyens sortent massivement voter le 10 mai prochain pour le parti d'El-Adala. K. F