“Suite aux perturbations constatées sur le marché et la montée excessive et non justifiée des prix des produits de large consommation, dont on peut citer à titre d'exemple, mais sans s'y limiter : les légumes, les fruits, les légumes secs, viandes et poissons, ainsi que certains services de base tels que la santé, les transports, qui touchent les secteurs suivants : l'agriculture, le commerce, la santé et le transport, provoquant un sentiment de mécontentement et de désespoir du consommateur algérien qui n'a pas pu jouir de la récente augmentation des salaires, en sus l'absence de tout signe d'assouplissement de cette crise qui alourdit la charge des ménages, en particulier ceux qui présentent un revenu limité, le bureau exécutif de la Fédération des consommateurs algériens, à l'issue de la réunion du 14 Avril 2012, sollicitée de la part du gouvernement une action urgente pour mettre fin à la flambée des prix à travers l'activation des dispositions de l'article 5 de la loi n°10-05 du 15 août 2010, modifiée et complétée par l'ordonnance 03-03 sur la concurrence, et qui stipule ce qui suit : En application des dispositions de l'article 4 ci-dessous, il peut être procédé, par voie réglementaire, à la fixation, au plafonnement ou à l'homologation des marges et des prix de biens et services ou de familles homogènes de biens et services. Les mesures de fixation, de plafonnement ou d'homologation des marges et des prix des biens et services sont prises sur la base de propositions des secteurs concernés pour les principaux motifs suivants : - La stabilisation des niveaux des prix des biens et services de première nécessité ou de large consommation, en cas de perturbation sensible du marché. - La lutte contre la spéculation sous toutes ses formes, et la préservation du pouvoir d'achat du consommateur. Peuvent être également prises, dans les mêmes formes, des mesures temporaires de fixation ou de plafonnement des marges et des prix des biens et services, en cas de hausses excessives et injustifiées des prix, provoquées, notamment, par une grave perturbation du marché, une calamité, des difficultés durables d'approvisionnement dans un secteur d'activité donné ou une zone géographique déterminée ou par des situations de monopoles naturels. Et afin de maîtriser l'instabilité qu'a connue le marché d'une façon diligente, nous suggérons ce qui suit : - Renforcement du contrôle intersectoriel afin de réduire les effets de la spéculation. - Inondation du marché avec les produits qui connaissent une augmentation non justifiée, et cela par le recours à l'importation temporaire. - Revoir le plafonnement des prix de certains produits de base qui connaissent une nette diminution dans la bourse mondiale, et que les opérateurs économiques sont seuls bénéficiaires de cette situation. - L'urgence de l'installation du Conseil de la concurrence, qui sera l'autorité de régulation du marché dont la mission première est l'instauration d'une concurrence loyale, réglementée entre les opérateurs économiques. - Prendre des mesures urgentes visant à lutter contre le phénomène de l'inflation, qui a dépassé le taux annuel de 4%, et qui a causé durant les derniers mois des effets négatifs sur l'économie nationale ainsi que sur le pouvoir d'achat des consommateurs”, lit-on dans un communiqué parvenu à la rédaction.