Après avoir adressé plusieurs correspondances aux responsables de l'hôtel de ville, les habitants interpellent maintenant le chef de l'exécutif pour mettre le holà à des activités censées être créées dans des zones industrielles. Les fabriques, voire les ateliers de menuiserie, de soudure et autres activités pullulent dans les différentes cités de la ville de Sétif. Cet état de fait inquiète les riverains qui ne savent à quel saint se vouer. à cet effet, des habitants de la cité Hachemi ont pris attache avec notre bureau pour dénoncer le mutisme des autorités locales quant à la prolifération de ces activités dans les cité résidentielles à travers les quatre coins de la ville. “Plusieurs correspondances ont été adressées aux responsables de la wilaya et de l'hôtel de ville mais elles sont restées lettre morte”, s'indigna Belkacem, un habitant de la cité précitée. “L'indifférence et la passivité des autorités et services habilités à prendre en charge nos doléances dans l'objectif de faire respecter les lois et réglementations qui régissent les activités dont la menuiserie générale et la soudure nous révolte”, renchérit notre interlocuteur. Au moment où une grande partie des habitants se plaint, aucun responsable n'intervient et personne ne bouge le petit doigt sous prétexte que les propriétaires des commerces n'ont pas où aller ni quoi faire si jamais leurs ateliers sont fermés. Les habitants de ces cités, transformées en grandes zones d'activité et d'entrepôts dont les marchandises sont livrées pour plusieurs wilayas de l'est du pays, souffrent de maladies étroitement liées à ces activités. Les odeurs nauséabondes dues aux émanations de vernis et de teintes rendent l'air irrespirable. Par ailleurs, le tapage et le bruit des marteaux et machines scieuses et autres qui tournent à longueur de journée, même les jours fériés, enveniment la vie des habitants. “Je croyais qu'en ayant une maison individuelle, je terminerai le reste de ma vie dans la tranquillité, mais je pense que j'avais tort car ce que je vis actuellement au milieu de ces ateliers ressemble à l'enfer”, ajoute un autre habitant de la troisième tranche de la cité Hachemi. Et d'ajouter : “Pis encore, les arbres n'ont pas échappé à l'agression du vernis et des différents matériaux toxiques. Ici, rien ne pousse ! Ni plantes, ni fleurs, ni arbres !” Un autre habitant dira : “Cela fait quelques années, je me suis adressé à un responsable au service concerné à la wilaya et j'étais choqué par son attitude, car il m'a demandé de déposer plainte. Il est anormal que cette injustice soit légalisée par un registre du commerce et des rentrées d'impôts au détriment de notre santé et de l'environnement.” Les habitants mécontents interpellent le premier responsable de la wilaya en demandant son intervention dans les plus brefs délais afin de remettre de l'ordre dans cette activité et rendre les cités aux résidents. F S