Constituant les plus grandes et anciennes cités de la ville d'Aïn Fakroun, à 25 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya d'Oum El-Bouaghi, Es Satha 1 et Es Satha 2 semblent ne pas sortir encore du calvaire, malgré la présence sur leur territoire d'un comptoir régional important du prêt-à-porter. Délaissées et oubliées par la municipalité, selon la lettre de protestation des citoyens adressée aux responsables de la wilaya, ces deux cités ressemblent, de par leur aspect hideux, à de véritables bidonvilles dépourvus des commodités les plus élémentaires. Cette situation est exacerbée par la prolifération remarquable des forges traditionnelles et ateliers de menuiserie. En effet, les habitants du lotissement des 40 logements de la cité Satha ouest 1 attendent toujours le branchement de leurs habitations à l'électricité, dans le but d'éviter les dangers résultant des branchements illicites. Le gaz naturel est également absent dans cette partie de la wilaya et les habitants peinent pour se procurer une bouteille de gaz, notamment en saison hivernale. La cité Es Satha 2 n'est pas mieux lotie. Ses habitants font face aux désagréments provoqués par la présence de nombreux ateliers de forge, menuiserie, tôlerie, avec tout ce que cela implique comme odeurs nauséabondes. Cette situation a engendré l'apparition de nombreuses pathologies parmi lesquelles l'asthme et allergies. Aussi, les habitants demandent aux autorités locales d'intervenir afin de délocaliser les ateliers vers la zone d'activité.