Le secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), Mahmoud Rechidi, a plaidé, hier à Alger, en présentant le programme économique de son parti, pour une stratégie de développement nationale productive basée sur la renationalisation des grandes entreprises publiques. S'exprimant lors d'une conférence de presse, M. Rechidi, qui considère que “le libéralisme s'attaque à tous les acquis nationaux (...), notamment les acquis économiques”, a appelé à une “stratégie de développement nationale productive et créatrice d'emplois”, basée sur la “renationalisation” des grandes entreprises publiques et des mines “bradées”, tel le complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Le PST, qui entrera en lice pour les prochaines législatives avec six listes de candidatures, estime tout aussi nécessaire de rompre avec les sociétés étrangères qui, selon lui, “érodent les richesses du pays”. Dans cette stratégie, le secrétaire général du PST a préconisé, entre autres, l'arrêt immédiat de l'importation de produits concurrençant des marchandises fabriquées ou pouvant être fabriquées en Algérie ainsi que les importations de produits de “luxe”. Le SG du PST a également défendu le principe d'une “agriculture nationale productive et durable” et proposé une planification de la production selon les besoins alimentaires nationaux ainsi que le retour au monopole de l'Etat sur la distribution des produits agricoles. Il propose également de mettre fin au “pillage du foncier”, de récupérer le maximum de terres agricoles possibles “bradées à la construction anarchique” et d'aider “massivement” les paysans. Le PST propose, par ailleurs, aux électeurs un programme social dont les principaux points sont un salaire national minimum garanti (SNMG) à 35 000 DA (au lieu de 18 000 DA actuellement) et une indemnité de chômage à hauteur de 50% du SNMG. Sur les listes de candidatures de ce vieux parti, composées notamment de syndicalistes, aucune femme n'y est tête de liste, même si elles sont “généralement bien placées”, avait précisé le PST. APS