Pour lui, l'Algérie est le pays arabe le plus outillé pour consacrer la démocratie. Lors du meeting de campagne qu'il a animé jeudi à Khenchela, Ahmed Ouyahia a profité de l'occasion du 3 mai, Fête mondiale de la liberté de la presse, pour présenter ses meilleurs vœux à tous les journalistes algériens, rappelant que la liberté de la presse reste l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques. Qualifiant les prochaines législatives de “tournant décisif dans l'histoire de l'Algérie contemporaine”, le secrétaire général du RND s'étalera sur “l'exception algérienne”, estimant que l'Algérie est “le pays le mieux outillé dans le monde arabe pour accéder à la démocratie”. Il a estimé que le succès de ce scrutin mènerait le pays “vers une nouvelle étape de son développement”. Offensif à l'égard de ses adversaires, il se posera en victime en dénonçant ceux-ci à l'opinion publique. “Nous sommes devenus la cible de toutes les formations politiques dont le seul programme est de nous attaquer”, a lâché Ouyahia. Et d'ajouter : “Au RND, nous ne connaissons pas la politique de la chkara. Nous ne proférons pas des insultes, nous ne critiquons pas le régime dont on fait partie et nous n'appelons pas au changement.” Il a également appelé la population locale à la prudence “pour relever le défi et poursuivre la marche de l'édification en choisissant les candidats les plus compétents”. Plus loin, Ahmed Ouyahia a abordé également la politique de décentralisation de la décision à travers les nouveaux codes de commune et de wilaya, ainsi que la lutte contre la bureaucratie qui figurent en bonne position dans son programme. “Aujourd'hui, ajoutera-t-il, nous vivons une véritable phase de relance économique et d'augmentation des salaires et vous devez être fiers de votre pays qui a effacé toutes ses dettes. Remercions notre Président !” À Aïn M'lila, le secrétaire général du RND a déclaré que “les Algériens attendent des programmes”. Dénonçant certains partis qui distribuent des denrées alimentaires, il désapprouvera cette pratique déloyale. “Pas de politique sur le dos des souffrances des citoyens.” Il invitera, par ailleurs, ceux qui disent qu'il n'y a rien dans le pays d'aller visiter les wilayas pour avoir une vision claire de la situation réelle. Au volet économique, Ouyahia plaidera en faveur du renforcement de la productivité et la création de richesses. En matière de commerce, il annoncera l'indispensable intervention de l'Etat sur le marché pour ne pas laisser place à la spéculation et au libéralisme sauvage, appliquer tout simplement les règles existantes de par le monde. Après avoir expliqué les raisons de la présence des sociétés chinoises, égyptiennes et turques en Algérie, il dira qu'“il est temps que les Algériens prennent en charge les programmes publics”. Outre le soutien à l'agriculteur, Ouyahia avance à l'intention de ceux-ci que les entrepreneurs algériens doivent développer le pays et offrir l'emploi. À propos du marché algérien par rapport à l'étranger, il précisera que “nous voulons vendre notre marché au meilleur prix”. Z. M./B. NACER