À l'entrée de la wilaya de Tizi Ouzou, à Boukhalfa, le FLN masque une plaque de signalisation par ses affiches électorales. Dans la ville, le constat est édifiant. Les emplacements prévus pour la publicité électorale sont vides à plusieurs endroits alors que les poteaux électriques, les devantures de commerce, les passerelles, les façades de maison ou d'institutions sont défigurés par des posters placardés anarchiquement. La Commission juridique de supervision des élections, formée par des magistrats, a reçu officiellement quatre plaintes à propos de l'affichage sauvage. Pour le même motif, la Commission de wilaya de surveillance des élections législatives, composée de représentants des partis politiques et indépendants en lice, est assaillie par les doléances. “Nous interpellons aussitôt les partis politiques responsables d'un cas signalé. Généralement, ils réagissent favorablement”, assure Hamid Malki, président de la structure. Au moment de notre interview, il reçoit un appel du QG de campagne du FFS, qui exige le retrait d'un poster du MPA (Mouvement populaire algérien d'Amara Benyounès) de la place publique de Béni Douala où il animait un meeting. M. Malki donne instruction à l'antenne locale de la Cwisel de régler le problème. “Nous sommes en contact permanent avec nos représentants dans la commune qui nous font des comptes rendus quotidiens de l'animation de la campagne électorale”. Au-delà de l'affichage sauvage, mis sur le compte de l'inexpérience des jeunes chargés de l'opération, notre interlocuteur affirme qu'aucun dépassement majeur n'a été enregistré durant la campagne électorale. Un fait confirmé par les candidats à la députation dans la ville des Genêts.“Nous avons subi quelques tentatives d'intimidation des forces politiques que nous n'avons pas pu identifier. Mais ces actes sont marginaux”, témoigne Rachid Halit, tête de liste FFS. “Nous n'avons pas signalé de contraintes majeures lors de la campagne, du moins en ce qui nous concerne”, soutient Mohamed Meziani, candidat du Parti des travailleurs. S. H.