Les prix des matières premières ont fortement trébuché la semaine dernière dans un marché miné par des indicateurs moroses en Europe comme aux Etats-Unis, qui ont ravivé les inquiétudes des investisseurs sur la croissance économique mondiale. Les cours du pétrole chutaient lourdement vendredi en fin d'échanges européens, plombés par le ralentissement inattendu des embauches aux Etats-Unis, qui a alimenté des inquiétudes sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, la plus gourmande en brut. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 112,62 dollars, contre 119,20 dollars une semaine plus tôt. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour la même échéance descendait à 98,37 dollars, contre 104,23 dollars le vendredi précédent. Les prix des matières alimentaires ont connu des sorts divers, le sucre s'enfonçait à des plus bas depuis 20 mois, miné par une offre mondiale trop abondante, le café stagnait alors que cacao était dopé par les craintes sur la récolte ivoirienne. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 568 dollars vendredi contre 572,80 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en juillet cotait 20,93 cents contre 21,05 cents sept jours auparavant. Les cours de l'arabica et du robusta ont terminé cette semaine quasiment à l'équilibre, sur un marché déprimé par la morosité de l'ensemble des marchés financiers. Les opérateurs restent, par ailleurs, hantés par la perspective d'une récolte abondante au Brésil, premier producteur mondial de café, lors de la saison 2012-2013 qui commence en octobre. Sur le Liffe de Londres, le prix de la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 2 006 dollars vendredi contre 2 007 dollars le vendredi précédent vers la même heure. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en juillet valait 177,05 cents contre 176,05 cents sept jours auparavant. Les cours du cacao ont conforté la forte progression de la semaine précédente, se hissant jusqu'à 1 542 livres sterling la tonne à Londres et 2 314 dollars la tonne sur le NYBoT-ICE américain. Le blé et le soja se sont repliés à Chicago cette semaine sur fond de prévisions de production en hausse aux Etats-Unis, ce qui a permis aux investisseurs d'effectuer des prises de bénéfices. Le boisseau de blé à même échéance a fini à 6,0825 dollars contre 6,4225 dollars vendredi dernier (-6,00%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai a progressé vendredi à 6,6225 dollars contre 6,5300 dollars vendredi dernier à la clôture (+1,4% sur la semaine). Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en juillet a terminé à 14,7825 dollars contre 14,9350 dollars une semaine plus tôt à la clôture (-1,0%). L'or n'a guère profité cette semaine de son statut traditionnel de valeur refuge, le prix du métal jaune perdant plus de 2% à l'unisson des autres marchés de matières premières, sous l'effet conjugué d'une rafale d'indicateurs économiques en berne et d'un renforcement du dollar. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé vendredi à 1 643,75 dollars contre 1 663,50 dollars le vendredi précédent. L'argent a pâti des craintes sur les perspectives économiques mondiales après une série d'indicateurs européens et américains en berne. L'once d'argent a terminé vendredi à 29,90 dollars contre 31,14 dollars sept jours auparavant. Pour les métaux de base, les prix ont nettement accru leurs pertes, après le rapport mensuel sur l'emploi du département américain du Travail, considéré comme crucial pour évaluer la vigueur de la première économie mondiale. R. E./APS