La présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Mme Naïma Salhi, a animé dimanche un meeting à d'Akbou. Prônant un discours à la carte, l'oratrice lancera d'emblée : “Moi aussi, je suis amazigh, mais malheureusement je ne parle pas tamazight. C'est la faute au régime algérien qui nous a privés de la langue de nos ancêtres. Détrompez-vous, les Berbères ne sont pas minoritaires dans ce pays, car nous sommes les autochtones.” Elle évoquera ensuite le passé historique de la vallée de la Soummam, soulignant que “cette région, à l'instar de toute la Kabylie, a payé un lourd tribut pendant la guerre de libération nationale”, avant de promettre que son parti, une fois élu à la prochaine APN, fera de la criminalisation de la colonisation française son cheval de bataille. Revenant à son programme électoral, Mme Salhi affirmera que sa formation politique s'engage à demeurer à l'écoute des citoyens et à transmettre leurs doléances auprès des hautes autorités de l'état. Accompagner les jeunes promoteurs dans la concrétisation de leurs projets, à travers un suivi, des campagnes de sensibilisation et de formation, exiger l'augmentation de la bourse des étudiants jugée “dérisoire”, aider les chauffeurs des taxis à renouveler régulièrement leurs véhicules, renforcer la lutte contre la pollution, booster le secteur de l'habitat de façon à permettre à tout citoyen algérien l'accès au logement, préserver et promouvoir les trois composantes fondamentales de l'identité nationale, à savoir l'amazighité, l'arabité et l'islam… sont autant de propositions faites par la présidente du PEP. Intervenant à la fin du meeting, le candidat tête de liste du PEP dans la wilaya de Béjaïa, Hocine Smaâli, journaliste à Radio Soummam, s'en est pris violemment aux partisans du boycott qu'il traite de “sous-traitants du philosophe français Bernard-Henri Lévy (BHL), issu d'une famille de confession juive”. L'orateur, qui affirme être en possession d'un document confidentiel prouvant la véracité de ses propos, accuse deux partis politiques algériens, sans les nommer, de “vouloir faire une révolution en Algérie dans le but de diviser le pays et d'en offrir une partie (Béchar et Tindouf) au Maroc”, précisant que “ces serviteurs de BHL envisagent de faire du Sud algérien un état des Touareg et concrétiser leur projet d'autonomie de la Kabylie”. K O