La wilaya de Tiaret, à forte vocation céréalière, a mis en place une batterie de mesures afin de mieux négocier la prochaine campagne moissons-battages qui débutera théoriquement en juin. Ainsi, lors d'une rencontre ayant regroupé dernièrement tous les départements concernés, il a été souligné que les différents indicateurs, à savoir la pluviométrie (310 mm de pluies tombées en 66 jours) et la bonne exécution de la campagne labours-semailles prédisent une production céréalière qui avoisinerait 5 millions de quintaux de céréales. Selon un communiqué émanant du cabinet du wali, une feuille de route portant sur les moyens, tant humains que logistiques, a été déjà consignée. Dans ce sillage, les chefs de daïra et les maires ont été instruits quant à leur implication directe dans cette opération, en étroite collaboration avec les parties concernées. En matière de moyens matériels, il a été rapporté dans le même communiqué que 830 moissonneuses-batteuses seront mobilisées pour la récolte sur 316 000 ha emblavés. De même, 36 camions aménagés seront mis à la disposition des céréaliers pour le transport de la production vers les silos de stockage dont les capacités ont été largement augmentées par rapport à la campagne précédente, qui avait connu, pour rappel, des chamboulements en tous genres. Pour revenir à la production prévisionnelle, elle tournera autour de 2 millions de quintaux de blé dur, plus d'un million de quintaux de blé tendre, 1,3 million de quintaux d'orge et près de 150 000 q d'avoine. Toutefois, il y a lieu de rappeler que la campagne labours-semailles a été caractérisée par 299 000 q de semences et 47 000 q d'intrants. Par ailleurs, il aussi attendu du comité interprofessionnel des céréales, créé dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du renouveau agricole et rural, de s'impliquer afin de réussir le déroulement de la campagne. Instrument incontestable de concertation et de prise de décision, ce comité est porteur d'un mécanisme visant à mettre en synergie et réunir l'ensemble des acteurs intervenant dans la filière céréalière pour parvenir à une dynamique qui aura un impact considérable, autant sur les professionnels et la profession que sur la production et la productivité. R. S