La prolifération de chiens errants dans une commune transformée en un immense réceptacle de décharges sauvages et de rejets d'eaux usées incontrôlés n'est pas une surprise à Bouzeguène. Conjuguée à une absence patente de civisme des citoyens, la situation est devenue inquiétante et se reproduit perpétuellement dans un environnement insalubre. Le phénomène de prolifération des chiens errants dans les rues d'une ville qui n'en est pas une tend à prendre des dimensions préoccupantes, voire dangereuses, et engendre incontestablement un véritable fléau aux conséquences pouvant être néfastes et dramatiques. Pour un chef-lieu de daïra qui reste confiné dans une ruralisation moyen-âgeuse, la situation est plus que jamais urgente pour prendre les mesures qui s'imposent. La chasse aux chiens errants ne doit pas se limiter à des actions conjoncturelles d'abattage ou d'empoisonnement systématique de hordes de chiens qui se promènent dans les quartiers. L'idéal serait de placer la lutte contre ce fléau comme une préoccupation quotidienne afin de juguler ce phénomène dont les conséquences peuvent se révéler dramatiques. Dernièrement, poursuivie par une meute de chiens, une femelle de chacal s'est introduite, de nuit, dans les locaux de la mairie de Bouzeguène et elle y restée jusqu'au matin. Une panique générale s'est emparée des employés de l'APC et des citoyens qui arrivaient devant la mairie. Il a fallu l'intervention des agents de la Protection civile et de la police pour abattre l'indésirable convive. Il faut donc lancer le plus tôt possible une opération d'abattage et non d'empoisonnement pour éviter des victimes collatérales d'animaux utiles à l'équilibre de la nature. Si de jour, les chiens se cachent dans des coins ombreux et limitent leur apparition, c'est de nuit qu'ils réapparaissent en groupes autour des dépôts d'ordures situés tout au long des routes du chef-lieu et des villages. Certains nuitards, de peur d'être attaqués par ces chiens, se sentent parfois obligés de s'armer de bâtons et de cailloux pour se protéger ou se frayer un chemin. Avec l'arrivée prochaine des chaleurs, des familles entières ressentent le plaisir de sortir, le soir. Il est donc nécessaire de s'attaquer à ces canidés qui, en contact des chacals, constituent par ailleurs un risque majeur d'apparition et d'extension de foyers de rage. Aussi s'avère-t-il nécessaire d'entamer dans les brefs délais une opération d'éradication à large échelle qui engloberait toutes les communes de la daïra de Bouzeguène. C. N O