Le ministre a estimé qu'il est inadmissible de continuer à parler de chômage quand l'Etat investit des sommes importantes dans l'enseignement et la formation professionnelle. Accompagné d'une importante délégation, El Hadi Khaldi a rendu visite, avant-hier, à Constantine, au 1er Salon des diplômés de l'enseignement et de la formation professionnels issus des différents CFPA de la wilaya et insérés sur le marché du travail ou ayant crée leurs propres entreprises. Après avoir pris connaissances des différentes réalisations des différentes entreprises exposées au salon de la maison de la culture Mohamed-Laïd El Khalifa, le ministre s'est dit agréablement surpris par le niveau des réalisations des jeunes diplômés issus des CFPA. Prenant la parole dans l'auditorium, M. Khaldi El Hadi dira : “Le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels participe en grande partie à la mise à la disposition de marché de l'emploi des qualifications qui répondent parfaitement aux exigences de beaucoup de secteurs économiques notamment depuis l'élaboration du programme de partenariat qui répond dans une large mesure au exigences des entreprises en matière de filières et de spécialités”. Exprimant sa satisfaction au vu des produits de l'exposition auxquels ont contribué de jeunes entreprises, le ministre avouera que “pour promouvoir la relation, devenue incontournable, entre les produits de la formation professionnelle, le monde du travail et de l'activité économique, il est impératif de mettre sur pied un espace de rencontre annuel d'échanges et de communication tant à l'échelle locale, comme c'est le cas aujourd'hui, que nationale. D'où le projet d'organiser, fin juin prochain, à Alger, un salon national des diplômés de la formation professionnelle”. Mettant en exergue certaines contradictions, notera l'orateur presque avec regret. “Il y a aujourd'hui un grand flux de jeunes vers les CFPA et l'Etat injecte beaucoup d'argent dans ce secteur névralgique de l'économie nationale, il n'est pas normal de continuer de parler de taux de chômage. L'Algérie ne doit plus avoir à recourir à la main-d'œuvre et la technologie importée de l'étranger”, objectera-t-il. Et d'ajouter : “Nous nous sommes fixés des objectifs, il est temps de les concrétiser”. Rappelant à l'ordre les responsables du secteur a tous les niveaux, il dira d'un ton sévère que “nous devons, sur recommandation du président de la République revaloriser les diplômes de la formation et de l'enseignement professionnels et privilégier leur insertion dans l'emploi et dans la création d'activités économiques. Il est impératif d'encourager la formation dans les spécialités déficitaires sur le marché et que les jeunes persistent à bouder”. Il citera à titre d'exemple “le bâtiment et l'agriculture en insistant sur les moyens à mettre pour faciliter la relation entre les employeurs potentiels et les diplômés”. Pour conclure, M. Khaldi El Hadi, reconnaîtra que “Constantine doit être fier de ce qui se fait dans ces CFPA”. Et d'annoncer que “pour renforcer son potentiel à même d'absorber le chômage à Constantine, il est prévu un projet d'ouverture, pour l'année prochaine de 4 nouveaux centres de formation professionnelle et d'un Institut spécialisé dans les métiers de l'audiovisuel. Avec les trois autres qui verront le jour à Béchar, Oran et Ouargla, qui aussi compte des radios régionales, ces instituts devraient alléger la pression qui pèse sur l'unique centre offrant ce type de formation, celui de Ouled Fayet (Alger), où les demandes d'inscription dans cette spécialité ne cessent d'augmenter”. D T