Une trentaine de participantes. Des expositions, des rencontres, des concerts et diverses animations ponctueront cette manifestation qui met en avant la femme, la création d'art et surtout le patrimoine immatériel. Le 3e Festival national de la création féminine a ouvert ses portes mercredi dernier au Palais des raïs (Bastion 23), en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. Placée sous le thème de “Atours de toujours”, l'édition 2012 de cet événement se veut une continuité des précédentes. Après le tissage et la broderie, voilà que c'est au tour de l'accessoire d'être à l'honneur. Un élément essentiel pour l'embellissement et la mise en valeur de l'habit, considéré comme les auxiliaires de l'élégance. “Le festival propose un thème relatif au savoir-faire des femmes et du patrimoine”, a déclaré Mme Hamida Agsous, commissaire du Festival national de la création féminine. Abondant dans le même sens, la ministre de la Culture a mis l'accent sur l'intérêt et l'importance d'installer des espaces d'exposition et de création destinés à la femme. “Les espaces de promotion de la création sont, pour des raisons historiques et sociales, généralement masculins. Le but de ce festival est d'offrir une occasion de mettre en lumière ces femmes qui créent”, a-t-elle exprimé. L'occasion également d'établir la distinction entre l'activité artisanale et la création d'art. La première “obéit à un processus de production multiple”, alors que la seconde est caractérisée par “son unicité”. “Ce festival vient rendre justice aux créatrices et mettre en avant la création de la femme”, a-t-elle ajouté. Pour elle, le rôle du ministère de la Culture est de “préserver le patrimoine immatériel sur lequel repose le savoir-faire artisanal et d'encourager la création”. S'étalant jusqu'au 30 mai 2012, le 3e Festival national de la création féminine accueille une trentaine d'exposantes issues de 14 wilayas de l'Algérie. Comme le veut la tradition, cette année, cet événement reçoit trois artistes femmes venues d'Espagne et du Sénégal. Une manière de confronter les expériences et les idées. De tout temps, l'accessoire avait une importance et une grande place chez la femme. Il est considéré comme un élément essentiel pour mettre en valeur soit la beauté de l'habit soit la beauté de celle qui le porte. C'est ainsi que tout au long de ce festival, le public pourra admirer différentes expositions (bijoux, foulards, étoles, coiffes, éventails, gants…) de créations algérienne, méditerranéenne et africaine. Outre les expositions, les organisateurs ont également prévu d'autres animations. Des conférences-débats (“Le châle, entre prestance et prestige”, “L'habit, l'habitat” et “Art et savoir-faire d'Espagne”). Sont également prévus des ateliers d'initiation et de démonstration en bijouterie, peinture sur soie, tatouage au henné… De son côté, l'étoile montante de la chanson arabo-andalouse Meriem Benallal a charmé l'assistance avec sa belle voix, jeudi passé. Un défilé de mode spectacle aura lieu lundi 28 mai 2012. Des habits sobres pour mettre en valeur les différents accessoires des participantes. Pour la cérémonie de clôture, une soirée dédiée au rituel du henné, selon la tradition dans Tlemcen, Alger, Tamanrasset et Constantine animée par la troupe Aïssaoua de la ville des Ponts suspendus.Les sociétés évoluent, mais ce patrimoine immatériel demeure vivant, résistant aux vicissitudes du temps. Un héritage et un savoir-faire transmis de génération en génération, avec cette particularité : s'adapter au développement. A I